Ses cours ont beau être au plus bas, le pétrole reste encore un immense marché, même comparé à celui de l'or et de l'argent.

Pétrole. La fracturation hydraulique repart aux États-Unis, et avec elle la demande en sable, dont les prix s'envolent. Les compagnies pétrolières font appel aux nouvelles technologies - comme des forages virtuels - pour réduire les coûts.

Du premier gisement, en 1850, aux dernières gouttes, que l'on annonce imminentes... depuis des décennies, le pétrole a été pour le XXe siècle ce que le charbon fut au XIX : une révolution. Sommaire. Des magnats assis sur un pactole. La source d'un leadership géopolitique. La naissance des pétromonarchies. Le nerf de la guerre. De ténébreuses affaires.

La flambée du prix de l'or noir remet plus que jamais à l'honneur la question des ressources de la planète.

Le 19 février dernier, le prix du baril dépassait les 100 dollars. Une flambée inédite qui risque de durer, car la marge de manoeuvre des compagnies est mince.

La production mondiale de pétrole bon marché déclinera dans une dizaine d'années.

L'effondrement des cours offre à la France un véritable gisement fiscal, égal à la moitié de ce que l'or noir rapporte aux pays de l'Opep.

Flambée de la demande, incertitudes internationales, spéculation : tout conspire pour une nouvelle augmentation du prix du brut. Et pour le développement accéléré des énergies alternatives.

Villepin a sonné le tocsin. Le troisième choc pétrolier menace la planète. En un an, le baril de brut a grimpé de 40% pour atteindre 70 dollars et l'essence vient de franchir le seuil de 1.50 euro le litre (10 francs !).

Offre insuffisance, crises géopolitiques, Moncef Kaabi, spécialiste de la banque Natixis, est pessimiste.

A travers l'histoire de l'Opep, un regard sur un marché qui n'a jamais été un lieu de concurrence pure.

Comme l'envolée du brut ne relancera pas l'inflation, les taux longs resteront bas. Tant mieux : leur hausse serait dévastatrice.