« Êtes-vous hystérique, obsessionnel, schizophrène, dément ? Tout à la fois ? Est-ce possible ? Parlez-vous féminin ou masculin ? Comment cela s’inscrit-il dans votre style ? Votre langage est-il marqué par une appartenance sociale, théorique ? Laquelle ? Vous pouvez faire votre diagnostic, découvrir votre profil, votre identité, en procédant à l’analyse de votre discours. Vous prélevez des échantillons variés de celui-ci en diverses situations, vous les réduisez en phrases minimales types, vous mettez en tableaux, vous interprétez. Outre l’intérêt théorique et pratique d’une telle recherche (un mot vaut bien un médicament ou une arme, par exemple, mais il a ses toxines, ses revers), cette technique rigoureuse peut être amusante pour les amateurs de jeux formels, les manipulateurs d’ordinateurs. Elle peut se pratiquer sans machine, comme je l’ai fait. Il faut savoir bâtir un modèle ou un programme à partir de fragments de langages naturels, abandonner toute idée a priori. Vous découvrez ainsi les schémas inconscients ou préconscients, les matrices qui déterminent votre discours. Vous recommencez la grille jusqu’à ce que le diagramme soit le plus simple et le plus exhaustif possible. L’hypothèse de départ peut être à plusieurs entrées. Dans ce livre, il est ainsi traité des caractères des langages dits fous ou anormaux, des différences entre l’oral et l’écrit, des configurations sexuées, sociales, scientifiques du discours. La psychanalyse représentant une situation privilégiée pour observer ce qu’il en est de l’énonciation, plusieurs articles l’utilisent ou l’étudient comme praticable expérimental.

Le but de cette série de conférences prononcées entre 1915 et 1917 est de montrer que la pensée de Freud n'a rien d'ineffable et peut se transmettre. Il explique les problèmes majeurs qui jalonnent le mouvement de la psychanalyse : l'interprétation des rêves et la névrose, les notions de libido et de transfert.

Psychiatre de formation, Serge Leclaire (1924-1994) est l'une des plus belles figures du mouvement psychanalytique français. Il vint à la psychanalyse par Françoise Dolto. Sa fidélité à Jacques Lacan le conduisit à rompre avec l'International Psychoanalytical Association (IPA) en 1963 et à participer, l'année suivante, à la fondation de l'Ecole freudienne de Paris (EFP). Devenu le clinicien le plus respecté de la France freudienne, il ne renonça jamais au grand projet qui lui tenait tant à cœur : réunifier la communauté psychanalytique en proie à la dispersion et aux conflits.

D.Béresniak se tire fort bien de ce périlleux exercice de style que constitue l'explication au profane de l'histoire de la psychanalyse et du processus psychanalytique. Le plan adopté est classique et permet au lecteur non prévenu de suivre l'élaboration de la théorie tout autant que de comprendre la double démarche de l'analyste et de l'analysant dans la recherche d'une vérité singulière : celle du sujet.

Depuis toujours les psychanalystes entretiennent avec l’écriture, pour le meilleur ou pour le pire, des relations privilégiées. Que celle-ci leur serve à parler de l’analyse, à interpréter les textes en dehors de la cure ou à tenter de faire une œuvre littéraire, elle semble susciter chez eux une véritable fascination. Quelles significations originales prend donc la passion pour l’écriture quand elle s’empare d’un psychanalyste ?

Spécialiste de neuropsychiatrie, notamment en matière pédiatrique, P. Debray-Ritzen dénonce le freudisme comme une idéologie, devenue dogme universel, ne reposant sur aucune expérience réelle. Ainsi récuse-t-il le déterminisme psychique émanant de la sexualité infantile, la démonstration par le symbole...

Bruno Bettelheim part en guerre pour défendre la véritable pensée de Freud et dénonce avec beaucoup de justesse les trahisons dues aux traducteurs de l'oeuvre du fondateur de la psychanalyse.