Roi des chemins de traverse, le philosophe Charles Pépin explore les ressorts de la confiance en soi. Une réflexion stimulante, qui s'aventure avec bonheur hors du champ «psy».

Dans la vie et les conversations courantes, nous employons souvent les mots « émotions », « sentiments » ou « passions » comme des synonymes. Or l’émotion est un mécanisme très particulier, dont Charles Darwin a été le premier à identifier la nature : il nous permet de faire face aux situations de danger et de nous comporter en société. Si les émotions sont restées longtemps méconnues, c’est que les philosophes n’ont cessé de leur préférer, dans leur immense majorité, la raison.

Avec son "Petit manuel philosophique à l'intention des grands émotifs", cette spécialiste de Spinoza, par ailleurs hypersensible, nous apprend à vivre avec la colère, l'angoisse, la nostalgie, la jalousie ou l'émerveillement. Rencontre avec une féministe italienne, passionnée de chiens qui... n'entend pas la musique.

Avec les progrès de la médecine, le terme de « mélancolie », employé par les penseurs classiques, est devenu d'un emploi moins fréquent que celui de « trouble dépressif ». Mais peut-être permet-il de mieux décrire toute une gamme d'états - de l'ivresse sombre au deuil, en passant par le découragement - que nous traversons tous et toutes. Sommaire. Aristote. Être naturellement sous l'effet du vin ? Albrecht Dürer et Erwin Panofsky. Le drame de la lucidité ? Sigmund Freud. Prendre le deuil de soi-même ?

Dans son nouvel essai "Nos dernières fois", la philosophe Sophie Galabru montre que celles-ci ne sont pas des conclusions radicales mais plutôt des passages, des transitions qui enrichissent le présent. Nous l'avons rencontrée afin de découvrir comment « défier la nostalgie » et « faire du temps un ami ».