Menacé d'asphyxie par le RN et ses alliés à droite et par le Nouveau Front populaire à gauche, le camp présidentiel en appelle au réflexe républicain. Sommaire. Le choc qui vient. Jérôme Fourquet, les leçons d'un séisme. En Bretagne, sur les nouvelles terres du RN. Pourquoi TikTok vote "Jordan". L'histoire secrète du clan Le Pen. Les trois impostures économiques du RN. Bardella n'est pas Meloni. Hollande sur le marché. Bernard Cazeneuve : "La gauche démocratique n'a rien à faire avec des 'Lider maximo'". Christian Estrosi : "Nous pouvons constituer un arc républicain".

Le politologue, auteur de "Postpopulisme", analyse les mutations idéologiques d'un parti qui, naguère ostracisé, pourrait accéder au pouvoir.

N’y a-t-il pas quelque chose d’hypocrite à notre surprise ? Une crise institutionnelle, le Rassemblement national (RN) premier parti de France, un « grand jeu » politique : la conjoncture des dernières semaines s’inscrit dans une histoire d’au moins quarante ans. Le reniement des classes dirigeantes, leur morgue culturelle, leur mépris social et leur séparatisme spatial ont fait le lit du RN. Aujourd’hui, sa xénophobie et son antiféminisme ne rebutent plus certaines élites. À la tête d’un État dont les classes populaires se défient, le président affaibli tente, lui, d’improviser.

Depuis le 9 juin, la phrase "La jeunesse emmerde le Front national", entonnée sur scène par le groupe punk Bérurier noir dans les années 1980, réapparaît en force sur les réseaux sociaux et dans les manifestations. Une formule en forme de défi à l'heure où un quart des votants de moins de 25 ans ont déposé un bulletin Rassemblement national aux élections européennes.

Il fait trembler les puissants, éditocrates de plateau, milliardaires, grands patrons, macronistes et fascistes : le programme de l’alliance à gauche inverse le rapport de force en faveur des plus démunis. Sommaire. 10 raisons de ne pas avoir peur du Nouveau Front populaire. Macronie : l'extrême diabolisation de la gauche. Au RN : retour au programme xénophobe et ultra-sécuritaire. L'Arcom "à la rescousse" face à des médias de plus en plus radicalisés.

Henri Guaino et Aquilino Morelle. Des alter ego. D'abord parce qu'ils ont tous les deux été d'illustres conseillers présidentiels. Respectivement de Nicolas Sarkozy et de François Hollande. Ensuite parce qu'ils s'accordent sur les mêmes constats, qu'il s'agisse du cadre européen ou du macronisme. A quelques jours d'un vote décisif pour l'avenir du pays, ils ont répondu à nos questions. Aquilino Morelle a récemment fait paraître un essai, "la Parabole des aveugles" (Grasset), dans lequel il tente de comprendre le vote RN sans le diaboliser.

Une bataille n'est jamais perdue avant d'être livrée. Mais, depuis le 30 juin au soir, le Rassemblement national est devenu le premier parti de France. Et la seule véritable incertitude est de savoir si la majorité qu'il aura au second tour sera absolue ou "seulement" relative. Ecrire ces mots provoque un mélange de colère et d'abattement. Colère d'en être arrivé là comme on s'éveille d'un cauchemar sans en sortir. Colère devant un choix présidentiel mû par l'orgueil. Abattement devant la nuit démocratique qui tombe sur la France. Sommaire. Au feu ! L'avenir est noir si...

La Constitution prévoit le partage des rôles entre le président ct le Premier ministre, mais le diable sc cache dans les détails. Et ils sont nombreux. Macron-Bardella : qui aurait la main sur quoi ? Que dit le programme : quinze thèmes brûlants passés au crible. Audiovisuel public. « Les chaînes pourraient perdre leurs fréquences ». Corps constitués, des préfets rendront leur casquette. En économie, un cocktail bien indigeste. Peut on « faire barrage » quand on devient soi-même un repoussoir ?

Le philosophe épingle l'alliance électorale passée à gauche, tout en se disant « désespéré » à la perspective de l'arrivée au pouvoir du RN.

Corrèze, Lot, Ile-de-France : trois territoires, et des visions sociétales bien différentes avant le second tour des élections législatives.

Après un deuxième tour marqué par la première place surprise de la gauche et la défaite du RN, la situation politique demeure très incertaine. Quelle que soit la majorité qui se dégagera, tout reste à faire. Sommaire. Le sursaut et le sursis. "La Ballade des gens qui sont nés quelque part". Qui vote RN ? "Nous sommes entrés dans l'ère de l'après-Macron". La brèche.

Dirigée par le parti d’extrême droite depuis dix ans, la commune des Hauts-de-France a voté à 47 % pour Jordan Bardella aux élections européennes. Jocelyn Dessigny, lui aussi du RN, élu député au premier tour, a recueilli 53 % des voix des électeurs de la 5e circonscription de l'Aisne. "Politis" est allé à leur rencontre.