Pour l'auteur, la guerre des rêves a commencé. Avec les reportages télévisés qui prennent l'allure de fictions, avec le dialogue sur Internet, insensiblement nous passons au tout fictionnel. Sans être fatal, l'explosion fictionnelle est désormais possible. La catastrophe serait de comprendre trop tard que si le réel est devenu fiction, il n'y a plus d'espace possible pour l'imaginaire.

Ce classique fondateur du constructivisme traite du problème de la sociologie de la connaissance et de la théorie sociologique.

Qu'est-ce que la réalité ' Jamais un état de fait. C'est une 'uvre. Une 'uvre d'art qui ne correspond qu'à un moment d'une mise en 'uvre dont nous sommes de plus en plus les maîtres d''uvre. C'est à partir de ce constat que l'auteur démontre implacablement l'inanité du réalisme. Ce qu'illustre à ses yeux aussi bien la révolution impressionniste, qui fit exploser le réalisme pictural, que le dépassement nécessaire de la confrontation matérialisme-idéalisme ou que le flamboiement de l'utopisme gaullien de 1940 confronté au réalisme pétainiste. À travers cette thèse singulière et stimulante qui débouche sur une nouvelle approche de la philosophie et de l'histoire de son rapport au réel, Jean-François Kahn incite à de salutaires remises en question qui ne manqueront pas de faire grincer quelques dents.

Toute société trace une frontière entre le possible et l'impossible. Cette frontière, tout en s'appuyant sur des évidences sensibles invoquant la réalité comme limite indépassable des conduites, n'est jamais pourtant une donnée inscrite dans le réel lui-même, mais le résultat d'un travail d'institution collective. En partant d'une théorie de l'action, et en faisant du Quichotte une boussole sociologique, ce livre met à l'épreuve les grands régimes de réalité des sociétés occidentales, grâce à une articulation entre l'analyse sociologique et l'interprétation historique. Après un rappel de la mise en oeuvre des frontières entre possible et impossible par la religion et la politique, l'essentiel de la réflexion se centre plus particulièrement sur le régime de réalité actuellement hégémonique - l'économie - et sur celui qui est désormais en train de le défier, et peut-être de le supplanter, l'écologie. Chemin faisant, cet ouvrage explore de nouveaux territoires de la critique et de la crise du monde contemporain ; il formule et défend une hypothèse historique - le début de la fin de l'hégémonie économique en tant que limite imaginaire de nos sociétés ; et surtout, il éclaire avec un regard neuf l'horizon de nos possibles.

Qu'est-ce que la réalité ?Dans ce livre devenu un classique depuis sa première édition, le physicien Bernard d'Espagnat aborde la question du « réel », défendant l'idée qu'il serait intellectuellement discutable de prétendre la traiter sans tenir compte des leçons de la physique moderne. Il y apporte l'éclairage de la philosophie classique et celui de la science contemporaine. Ce livre est donc une brillante initiation aux problématiques de la physique, science qui, entre toutes, a connu récemment les plus grands bouleversements.« Alors que j'étais étudiant à l'École centrale, un ami m'offrit À la recherche du réel, qui venait de paraître. Je le dévorais aussitôt en annotant chacune de ses pages. »Étienne Klein

Poursuivant une réflexion initiée avec La tentation de l'homme-Dieu, l'auteur questionne le désir d'immortalité et les névroses qui caractérisent l'époque notamment sur des problématiques liées au triomphe du virtuel et à la disparition du réel. Il démontre comment la négation des limites biologiques de l'homme répond à un fantasme inscrit dans l'inconscient du monde occidental. ©Electre 2018