Le Maréchal invaincu. Soldat jusqu'au dernier jour : tel est le titre de l'édition originale de ces Mémoires, publiés en 1953 et jamais réédités depuis. Leur auteur, Albert Kesselring (1885-1960), est pourtant l'un des meilleurs généraux de la Wehrmacht et son témoignage d'un intérêt évident pour l'histoire militaire du second conflit mondial. Chef d'état-major de la Luftwaffe entre 1936 et 1938, Kesselring fut l'un des pères de l'aviation allemande, qu'il conduisit à la victoire dans les campagnes de Pologne et de France. Il la commanda encore durant la bataille d'Angleterre et l'opération Barbarossa, avant de basculer, fin 1941, à la tête des armées allemandes pour la Méditerranée, présidant au repli en Afrique du Nord (en liaison avec son grand rival Rommel) puis à la défense stratégique de l'Italie, où son commandement est considéré comme un modèle du genre. Jouissant de sa réputation d'invincibilité, il termina la guerre à la tête d'un front ouest réduit à peau de chagrin sous la pression conjointe des Alliés et de l'Armée rouge. Très populaire auprès de ses troupes, qui le surnommaient " oncle Albert ", Kesselring échappa de peu à la peine de mort à la Libération, avant d'être relâché pour raisons de santé en 1952. Son témoignage, écrit en captivité, est capital pour comprendre et connaître l'histoire de la Wehrmacht, de ses triomphes initiaux à sa chute inéluctable. Il est enrichi de nombreuses notes par Benoît Rondeau ainsi que d'une lumineuse préface dans laquelle l'historien critique la vulgate héroïque, martelée par le mémorialiste, d'une armée allemande étrangère aux crimes du IIIe Reich. Benoît Rondeau est l'auteur d'une œuvre importante centrée sur l'histoire militaire de la Wehrmacht. Il a publié chez Perrin une biographie de Rommel dans la collection " Maîtres de Guerre " (2018), Être soldat de Hitler (2019) et Le Soldat britannique (2021).

Dans ce premier volume de mémoires, A. Pappert, jeune officier allemand, prend la tête de sa compagnie dans l'espoir d'échapper à l'Armée rouge, de traverser la Tchécoslovaquie et de se rendre aux Américains. Il raconte l'oppression croissante du régime nazi sur les soldats et les civils. ©Electre 2021

Dans cette seconde partie, le militaire allemand raconte sa captivité en URSS, son hospitalisation et son retour en décembre 1946. ©Electre 2021

Forcée de quitter l'Allemagne en 1933 à cause de ses activités politiques, l'auteure s'exile en France. Militante socialiste et antinazie, elle poursuit avec son mari la lutte contre Hitler et organise une filière d'évasion par les Pyrénées entre 1940 et 1941 dont elle relate l'aventure dans ces mémoires. Prix spécial Walter Benjamin 2020. ©Electre 2023

De 1943 à 1945, J. Goebbels écrit puis dicte quotidiennement son journal. Ce volume présente 127 journées significatives entre le 1er janvier 1943 et le 28 mars 1945. Il livre un témoignage sur les 3 dernières années de guerre : chute de Stalingrad, déportation des juifs berlinois, tournant de la guerre totale, insurrection du ghetto de Varsovie, débarquement de Normandie, etc.

Capturé lors de la bataille de Nicopolis en 1394, J. Schiltberger, jeune homme d'armes bavarois, s'est retrouvé propulsé dans les plaines d'Asie centrale en plein chaos. Il rapporte les événements auxquels il a pris part et livre un témoignage personnel sur les batailles traversées et sur les moeurs et coutumes religieuses des peuples rencontrés. ©Electre 2024

La Seconde Guerre mondiale vue par le maréchal von Manstein (1887-1973), un des plus brillants généraux du IIIe Reich : les querelles stratégiques avec le Führer, la mise au pas du haut commandement, le quotidien des soldats, ses propres faits de gloire (dont le plan d'invasion de la France en 1940). Jugé pour crimes de guerre, il sera en 1953 conseiller militaire auprès du gouvernement de la RFA. ©Electre 2017

En 1940, Margarete Buber-Neumann est internée au camp de Ravensbrück où elle survivra jusqu'en avril 1945. C'est dans ce camp qu'elle rencontre Milena Jesenskà, dont elle veillera l'agonie sur une paillasse de l'infirmerie en mai 1944, et à qui elle consacrera une admirable biographie, Milena. A la sortie du camp, épuisée, enfin libre, elle entreprend un extraordinaire périple à travers l'Allemagne exsangue. La précision du témoignage sur Ravensbrück a fait de ce livre un document capital sur la déportation, second volet de son ouvrage Prisonnière de Staline et de Hitler.