La mondialisation oblige, de proche en proche, à reconsidérer l’ensemble des paramètres de la vie des sociétés. Elle redonne, par exemple, une importance de premier plan aux voies maritimes. Pour la France, c’est un atout inattendu, puisqu’elle possède l’un des plus vastes domaines maritimes du monde. Encore faut-il qu’elle sache s’en saisir et en tirer parti. Richard Labévière dégage les conditions de la réussite en la matière.

Au pays de la teranga, ce sont les grands groupes hexagonaux, accusés de néocolonialisme, qui cristallisent le ressentiment. Enquête sur les nouveaux chantres de la souveraineté.

Officiellement, Paris reconnaît la légitimité du gouvernement de Tripoli et soutient le processus politique. Mais, dans les faits, c'est au controversé Khlaifa Haftar que vont ses faveurs. Genèse d'une relation aussi privilégiée que risquée. Tableaux.

En juin 1966, un proche de Jacques Foccart, secrétaire général de l'Elysée aux Affaires africaines, est reçu par le souverain chérifien pour un entretien destiné à solder une série de différends, dont celui relatif à l'assassinat de l'opposant marocain, qui avait conduit à une rupture des relations entre Paris et Rabat. Compte rendu inédit d'un échange qui tourna au monologue d'un roi particulièrement remonté.

La manière dont sont reçues les critiques portées par le chef de l'Etat français à l'égard de l'Alliance atlantique et de la Turquie démontre sa faiblesse et son isolement diplomatique.

Le contribuable français ne mettra pas la main à la poche, promet Emmanuel Macron. L'Europe devrait financer elle-même son plan avec des impôts sur les Gafam, le carbone ou la spéculation. Problème : les 27 Etats de l'Union européenne ne se mettront jamais d'accord.

Attention, danger ! L'escalade verbale et militaire entre les deux pays théoriquement alliés au sein de l'Otan n'augure rien de bon.

Paradoxalement, au moment même où la France jouait des coudes avec la Turquie en Méditerranée, les avoirs de plusieurs militants kurdes réfugiés en France continuaient d'être bloqués à l'initiative du Quai d'Orsay.

L'indépendance réelle de l'Europe ne peut se faire sans la France, en dépit de ses difficultés économiques, ni sans l'Allemagne, désormais disposée à ne plus faire cavalier seul. Non plus sans la Russie, acteur clé pour s'autonomiser par rapport aux Etats-Unis.

Au nom de la sûreté de l'État, trois jeunes Kurdes opposants à Erdogan ont été expulsés en avril 2024 par la France vers la Turquie, où ils sont susceptibles d'être torturés. Pourquoi notre pays a-t-il choisi de les livrer à Ankara ? Constitueraient-ils une monnaie d'échange peu avouable ?