Spécialiste des relations entre l'Ukraine et la Russie, Anne de Tinguy nous livre son éclairage sur l'invasion russe en Ukraine en revenant sur les rapports tumultueux qu'entretiennent les deux nations depuis des décennies.

En villégiature ou en visite officielle, le président russe s'est souvent rendu chez son voisin ukrainien, jusqu'à l'annexion de la Crimée, en 2014. Le maître du Kremlin a apprécié Kiev tout comme Kharkiv, Odessa ou Tchernihiv. Des cités sur lesquelles il a projeté son obsession impérialiste de "Nouvelle Russie" et qu'il continue pourtant de persécuter, alors que le pays subit ces derniers jours l'une des attaques les plus massives depuis le début de la guerre.

Reprise en main du groupe paramilitaire Wagner, "agence de presse" supervisée par Moscou, fake news et faux comptes sur les réseaux sociaux... Le continent africain est devenu un terrain de jeu et un laboratoire pour Vladimir Poutine.

C'est un bras de fer géopolitique qui se déroule aux frontières du Donbass. Poutine veut faire advenir un nouvel ordre international plus favorable à Moscou et à l'axe illibéral. Pour Joe Biden, la crédibilité des Etats-Unis est enjeu.

Convertie au christianisme grec de Constantinople, séduite par les Lumières européennes, colonisant la Sibérie et ses immenses ressources, nourrissant des rêves de victoires en Extrême-Orient, célébrant aussi l'âme slave de ses paysans... L'histoire de la Russie se singularise, siècle après siècle, par les interrogations que cet empire-continent a porté sur lui-même : de quel côté penche-t-il ? L'Orient ou l'Occident ? L'Asie ou l'Europe ? Sommaire. La Russie est-elle européenne ? Un christianisme oriental. Le terrible héritage d'Ivan. La conquête de l'Est.

La guerre économique vise des biens stratégiques qui seraient indispensables à la survie de l'ennemi, ce qui n'est jamais le cas. Source : "The Economist".

L’hospitalité d’Oulan-Bator au dirigeant russe traduit moins une adhésion à la politique de Poutine ou un mépris de la CPI qu’une soumission à la défense de ses intérêts nationaux et aux rapports de force géopolitiques. Plus engageante est la question de savoir si Poutine pourra se rendre prochainement au Mexique, ou au Brésil pour le sommet du G20.

Guerre en Ukraine, propagande et désinformation, politique étrangère, relations avec l'Afrique, le Moyen-Orient, l'Iran, l'Asie...

Leur pas de deux a surpris le monde. En intégrant 10 000 soldats nord-coréens dans les forces russes qui combattent sur le front ukrainien, Kim Jong-un et Vladimir Poutine, jadis marginalisés, rebattent les cartes du grand jeu stratégique – même si cet apport ne changera pas la donne sur le terrain. La presse étrangère analyse la tectonique de cette nouvelle alliance : crépuscule de l’Occident, embarras de la Chine, ouverture d’un nouveau front en Asie... C’est l’hiver de tous les périls. Sommaire. Le "club des crapules" prévoit le crépuscule américain. "C'est notre affaire, pas la vôtre".

Puissance régionale, la Russie actuelle est à la fois en butte à des sanctions qui l'isolent et à l'origine d'alliances qui la renforcent. L'analyse se conclut par l'article intitulé "Eurasisme, géopolitique de la Russie".

Il aura fallu treize ans de guerre civile et plus de 500 000 morts pour mettre fin au règne de Bachar el-Assad. Passé l'euphorie, l'avenir de la Syrie reste criblé de menaces. Sommaire. Syrie : le vertige de l'après-Assad. L'aube d'un nouveau Moyen-Orient. Vladimir Poutine, le parrain boîteux. Gilles Kepel : "Donald Trump souhaite un 'deal' au Moyen-Orient".

A coup sûr, Vladimir Poutine n'avait pas vu les choses comme ça. En lançant ses formes armées à l'assaut de l'Ukraine, le maître du Kremlin espérait renverser le pouvoir de Kiev en un tournemain et mettre le reste du monde devait le fait accompli. Au contraire, l'échec de l'offensive éclair a provoqué contre son pays une rafale de sanctions sans précédent. Mais la guerre qui dure a confirmé aussi, après le Covid, la fragilité des économies européennes et singulièrement leur dépendance aux matières premières que la Russie exporte.