Six élèves de troisième sont accusés d'avoir violé leur prof d'espagnol. Les gamins expliquent : elle était consentante. La prof, elle, ne veut plus parler à personne.

La violence scolaire naît d'une inversion inouïe des rôles : les maîtres subissent la loi des écoliers. Et au bout du compte, tout le monde trinque, le maître avant l'élève.

Dolto ? Des foutaises ! Mai-68 et son "interdit d'interdire" ? De la préhistoire. Autorité, discipline, obéissance sont les maîtres mots de l'automne. Les nostalgiques du "bon vieux temps" jubilent. Les autres s'inquiètent. Car la réalité n'est pas toujours aussi carrée qu'un problème du certif.

Pour les enseignants qui souffrent et ne se reconnaissent pas dans les élèves d'aujourd'hui, à l'EPE de Marseille, une consultation est ouverte.

On appelle cela "les risques du métier". Parce que l'art d'enseigner relève en partie de l'art de la séduction, parce que le professeur n'en est pas moins homme, parce que l'enseignante n'en est pas moins femme, il arrive qu'il (ou elle) tombe amoureux(euse) de ses élèves.

Les incivilités minent l'école. Leur répétition quotidienne provoque le ras-le-bol des enseignants, confrontés à des comportements agressifs.

Une menace s'éloigne. Un temps, il a été l'objet fétiche des "caïds". Plus généralement, il a exaspéré de nombreux enseignants.

C'est une évidence : l'enseignant de 2001 n'exerce plus son métier comme le maître du siècle dernier. Tout (ou presque) a changé.

Choisir de débuter sa carrière par un poste à l'exigence particulière de type quatre (PEP 4), c'est la garantie de pouvoir cumuler suffisamment de points pour obtenir une bonne mutation cinq ans plus tard.

Pouvoir passer ses récréations dans le lieu de son choix... C'est ce que propose le principe de la libre circulation que certains enseignants appliquent aussi pendant le temps de classe. Un levier pour éduquer à l'autonomie, même si la méthode n'est pas tout à fait réglementaire.

Les élèves sont soumis tous les jours à l'appel par leurs professeurs. Cet acte devenu banal prend une dimension particulière le jour de la rentrée.

Abdelatif Benazzi, l'ancien capitaine de l'équipe de France de rugby, a appris au Maroc le sport qui l'a rendu célèbre.