Avant le show du populiste Trump à Cleveland, les raouts américains pour désigner le candidat à la Maison-Blanche ont parfois été très indécis, notamment avant l'avènement des primaires.

Deux ans de gestion timorée, de discours conciliateurs, de relance insuffisante ont fini par décourager une partie de l'électorat, qui attendait davantage de M. Barack Obama. Mais l'absence d'audace de la Maison Blanche n'a pas désamorcé la violence délirante d'une opposition de droite ayant décrété que, quoi qu'il fasse, le président des Etats-Unis est un ″socialiste″ à l'américanité douteuse. Le chômage massif et la baisse du niveau de vie confortent ces ultraconservateurs, qui apparaissent comme les plus déterminés des opposants.

Les élections de mi-mandat du 4 novembre 2014 se joueront, comme souvent aux Etats-Unis, dans une poignée de circonscriptions où les deux grands partis sont au coude-à-coude. Afin de mettre toutes les chances de leur côté, les républicains cherchent à écarter les « mauvais » électeurs des urnes. Ils usent pour cela de multiples astuces, parfois à la frontière de la légalité.

Réformer le système de santé le plus coûteux du monde, réussir là où Bill Clinton avait échoué en 1993 : Barack Obama joue son avenir politique sur un projet qui déchaîne les républicains et divise l'Amérique.

Repoussés sur leur droite, débordés par les ténors du Tea Party, les républicains sauront-ils tirer profit de leur victoire ?

Depuis sa défaite aux élections de mi-mandat, le président américain multiplie les concessions aux républicains. Dernière en date : des baisses d'impôts pour les plus riches.

Deux dames de fer pour un seul parti, c'est une de trop. Candidates aux primaires républicaines, Sarah Palin et Michele Bachmann affolent les foules et les médias par leurs éclats, leurs positions ultraconservatrices et leurs propos parfois délirants.

En toute logique, les républicains devraient choisir le favori dans la course à la Maison-Blanche, Mitt Romney. Mais, par haine de l'establishment, l'aile la plus dure du parti pourrait imposer son champion, Rick Perry.

Charcutage électoral, nettoyage des listes, financements occultes... Tout est bon pour permettre la victoire des républicains à la présidentielle de 2012.

Des millions de dollars déjà dépensés, un tsunami de spots négatifs, les primaires républicaines préfigurent une campagne du fric roi où tous les coups seront permis...