Chassés d'Irak et d'Arabie saoudite, les combattants islamistes installent une base arrière au Yémen.

Les opposants au régime fêtent le départ du président Saleh, blessé et soigné dans un hôpital de Riyad. Mais les risques d'instabilité inquiètent l'influent voisin saoudien et l'allié américain.

Les Yéménites ont joyeusement célébré le départ en Arabie Saoudite de leur inamovible président, blessé par un tir d'obus. Mais leur joie pourrait être de courte durée.

Le Yémen sert désormais de base arrière aux combattants d'Al-Qaida venus d'Arabie saoudite. Dans le Sud, unifié avec le Nord en 1990, grandit une opposition sécessionniste. Enfin, dans la région de Saada s'intensifie une lutte insurrectionnelle dont les autorités affirment qu'elle est soutenue par l'Iran, les rebelles dénonçant les ingérences de l'Arabie saoudite. Cette guerre qui ne dit pas son nom et qui s'est aggravée ces dernières semaines risque de transformer le pays en Etat failli.

Depuis l'hospitalisation en Arabie saoudite de leur président, les jeunes Yéménites veulent croire à la chute du régime.