Depuis septembre 2017, des centaines de manifestants érigent des pyramides de livres devant le siège du gouvernement à Bucarest. Leur but : préserver le pluralisme dans l’éducation.

Un projet inédit de renouvellement démographique est à l’oeuvre dans la commune de Concesti, dans le nord du pays, où la mairie offre des maisons gratuites.

Le« scandale de la machine à fabriquer des enfants». C'est ainsi que les médias surnomment le gigantesque procès qui se déroule en ce moment à Timisoara, à l'ouest de la Roumanie. Au moins soixante-dix couples se seraient vu spolier leurs ovocytes ou leurs embryons par des médecins. Et ce, sans leur consentement. Cette situation n'est pas inédite dans un pays qui repousse sans cesse le moment de légiférer sur la procréation médicalement assistée.

"Le football n'est pas qu'une question de vie ou de mort. C'est quelque chose de bien plus important que cela." Le célèbre et controversé aphorisme de Bill Shankly, mythique entraîneur de Liverpool dans les années 60, vient trouver dans "Football infini" une résonance inattendue. Le filin de Corneliu Porumboiu n'invoque pourtant ni génie du ballon rond, ni match de légende, ni schémas tactiques innovants, ni intuitions payantes de coaching, ni lecture sociétale ou géopolitique du sport. "Football infini" se débarrasse de la mythologie du foot pour écrire sa propre fable documentaire.

Depuis quinze ans de Nouvelle Vague, l'ironique et minutieuse attention roumaine portée à la durée, à l'espace et aux êtres qui s'y débattent ne s'était pas encore frottée aux affres du thriller. Par évidence stylistique : dans ce cinéma-là, presque jamais une note de musique pour saisir le spectateur, peu de personnages héroïques ou diaboliques, guère d'événements retentissants sinon l'étalement inlassable de la médiocrité humaine et de ses risibles convulsions.

Combien sont-ils à avoir dominé, à la fois, la scène et l'écran de leur temps ? Une poignée : lngmar Bergman, Patrice Chéreau, Elia Kazan, Luchino Visconti, Andrzej Wajda. Lucian Pintilie est de ceux-là. Il fut aussi celui qui s'imposa avec ses deux premiers films "Dimanche à six heures" et "La Reconstitution" dans la grande décennie des années 1960 qui vit l'épanouissement des cinématographies de l'Est où se révélèrent le Russe Andreï Tarkovski, le Hongrois Miklôs Jancsô, le Tchèque Milos Forman, le Polonais Jerzy Skolimowski et le Yougoslave Dusan Makavejev.

Quand je pense à Pierre Hassner, cela me rappelle immédiatement la célèbre phrase de Paul Ceylan sur Czernowitz : "Avant la Seconde Guerre mondiale, Czernowitz était un endroit où les gens et les livres vivaient." Et c’était tout à fait Pierre, il était défini par deux choses, "les gens et les livres ".

Depuis le début de l'année, la Roumanie est en ébullition. Corruption, passe-droits, fraude électorale... Le ras-le-bol est général. A Bucarest, "Causette" a rencontré trois femmes, symboles d'une génération qui exige un pays irréprochable : une militante, une procureure et une élue.

Au début de l'année 2017, la Roumanie a connu des mouvements de protestation. Ceux-ci s'opposent à une dérive "illibérale", caractéristique de plusieurs pays d'Europe centrale. Ils s'inscrivent dans une histoire et une situation sociale particulières. De quel avenir sont-ils porteurs ?

Terres fertiles, main-d'oeuvre bon marché, subventions européennes... De nombreux agriculteurs de France et d'ailleurs émigrent pour créer leur exploitation en Roumanie.