Etrange cacophonie roumaine en 2004-2005, dans une ambiance de mutation politique et de panache populiste. La crise exprime l'incertitude des appartenances : le pays cherche sa voie, entre l'attachement aux Etats-Unis, les exigences de l'Union européenne et un besoin de réassurance identitaire.

Au début de l'année 2007, le tandem balkanique fera enfin son entrée dans l'Union européenne. L'occasion pour la presse locale de constater, avec une bonne dose d'humour, à quel point les deux pays se méconnaissent, voire se snobent.

Le conflit au sommet de l'Etat reflète l'immaturité démocratique et inquiète Bruxelles et Washington. Et ce n'est pas fini, prédit un hebdomadaire de Bucarest.

Six mois après l'entrée de Sofia et de Bucarest dans l'UE, la Commission européenne vient de rendre à leur égard un rapport d'évaluation critique mais sans préconiser de sanctions. Regrets et doutes d'un éditorialiste bulgare.

Il est temps que Bruxelles pénalise l'inaction roumaine en matière de réformes et de lutte contre la corruption.

Les Roumains sont appelés aux urnes les 22 novembre et 6 décembre 2009 pour élire leur président. La question européenne est totalement négligée par les candidats, déplore le rédacteur en chef d'un grand hebdomadaire.

Que Paris soppose à lentrée de la Roumanie dans lespace Schengen suscite lincompréhension à Bucarest. Récit dune cuisante déception.

Professeurs, plombiers, fermiers : plus de 2,5 millions de Roumains ont émigré à l'Ouest, alléchés par des salaires supérieurs. Du coup, le pays, qui a rejoint l'Union européenne avec la Bulgarie le 1er janvier 2007, doit importer des ouvriers moldaves ou chinois pour repeupler ses usines.

Depuis le 1er juillet 2001, Moldaves comme Roumains doivent se munir d'un passeport pour franchir la frontière qui sépare leurs deux pays, pourtant intimement liés.

Le Conseil européen de Copenhague (12-13 décembre 2002) a tranché : la Bulgarie et la Roumanie ne feront pas partie de la première vague d'élargissement en mai 2004 et devront attendre 2007 pour voir les portes de l'Union européenne s'ouvrir. L'engagement de l'Union à apporter un soutien accru aux restructurations et aux négociations en cours constitue toutefois une nouvelle positive pour des Etats en proie à une crise sociale profonde.