Consolidation du régime, crispation face à l'Occident, intégration eurasiatique... l'étape qui débute avec les législatives du 4 décembre 2011 et la présidentielle de mars 2012 sera, sauf énorme surprise, celle du retour de Vladimir Poutine au Kremlin pour les six, voire les douze prochaines années. Bienvenue dans la nouvelle ère Brejnev !

Moscou a lancé une campagne de nettoyage de l'archipel François-Joseph, souillé par des milliers de tonnes de déchets militaires toxiques datant de l'ère soviétique.

En limogeant, le 6 novembre 2012, son ministre de la Défense, éclaboussé par une affaire de corruption, le président a opéré un changement de cap.

La chute de popularité du président, qui a entamé un troisième mandat il y a tout juste un an, pose la question d'un programme alternatif global pour le pays.

Face au pouvoir du Kremlin, qui tolère de moins en moins la contradiction, les artistes russes doivent désormais choisir leur camp. Cinéastes, acteurs, musiciens manifestent bruyamment leur soutien à la politique de Moscou en Ukraine. Seule une poignée d'entre eux ose se démarquer du régime.

Le Fonds de réserve russe - créé à la suite de la division en deux du Fonds de stabilisation de Russie, en janvier 2004, afin de gérer les recettes provenant des exportations d'hydrocarbures et d'amortir l'effet des fluctuations des prix du pétrole sur le budget - n'aura pas suffi à relancer l'économie. Le Kremlin a donc dû renoncer à ses engagements, faute de budget. Certaines mesures ont toutefois été prises afin de stopper l'hémorragie, comme l'augmentation des taux directeurs.

Quelques mois après l'élection présidentielle en Russie, se pose la question d'un éventuel changement de la forme de gouvernement, de présidentielle à parlementaire : le pouvoir réel resterait dans les mains de Vladimir Poutine, qui a reçu la fonction de Premier ministre, le Président devenant un figure nominale qui règne mais ne gouverne pas. Pour en juger, il ne faut pas omettre la grande inconnue, l'attitude de Dmitri Medvedev, le nouveau président.

Après la chute de l'URSS, elle était moribonde. Sous l'impulsion de Vladimir Poutine, elle retrouve un peu de sa superbe. De la Géorgie à la Crimée, en passant par l'Ukraine et la Syrie, l'armée avance ses pions.