L'imaginaire soviétique a érigé l'espion en héros absolu. A tel point que les Russes ont fini par élire un ex-agent secret à la tête de leurs pays et ils veulent le garder.

Dmitri Medvedev, un Pétersbourgeois, succédera début mai 2008 au président actuel, originaire de la même ville. La Palmyre du Nord est le vivier de toute la classe politique, remarque, un peu excédé, un journaliste de Moscou.

Le système de la verticale du pouvoir mis en oeuvre par Poutine ne fait plus recette. Au sein même du parti Russie unie, certains ténors locaux commencent à donner de la voix.

Exclus des organes représentatifs, les partis sociaux-démocrates et libéraux préparent un Congrès qui devrait enfin sceller leur union. Afin de refaire surface d'ici dix ans, explique le leader de l'Union des forces de droite.

Jeunesse, formation de juriste, ascension fulgurante... les deux nouveaux présidents ont de nombreux points communs, même si leurs différences demeurent évidemment profondes

Au moment où les grandes entreprises souffrent, le Premier ministre entend bien profiter de la situation pour asseoir son autorité et s'assurer du soutien des oligarques, aujourd'hui aux abois

Le triomphalisme n'est plus de mise au Kremlin. Car, depuis l'été dernier, les difficultés s'accumulent. Au lieu de consacrer la puissance de la Russie, la guerre avec la Géorgie puis le conflit gazier avec l'Ukraine n'ont fait que renforcer la méfiance occidentale. Et la violence de la crise économique annonce des remous sociaux d'une ampleur inhabituelle

Le succès d'une campagne de protestation activement relayée sur Internet montre que le pouvoir doit maintenant compter avec l'opinion publique. Au-delà de tout débat partisan

Les relations entre le pouvoir fédéral et certains leaders locaux traversent une nouvelle zone de turbulences. Avec la crise, le Kremlin semble décidé à renforcer son influence, au détriment de la souveraineté de certaines régions