En 2006, Jacques Généreux s'était taillé une place à part dans l'économie en publiant "La Dissociété", où il démontrait les ravages du capitalisme actionnarial et financier. Avec son dernier essai, intitulé "La Déconnomie", le professeur à Sciences-Po Paris et proche de Jean-Luc Mélenchon se livre à une dénonciation de la pensée orthodoxe en économie et de ses impasses théoriques. Surtout, en faisant appel aux sciences humaines, il parvient à expliquer de façon novatrice le fonctionnement des élites et l'aliénation du peuple, et trace un chemin pour les en délivrer.

Issues du questionnement des professionnels de l'infodoc sur leur devenir dans le monde en cours de numérisation, les "Humanités numériques", se sont rapidement constituées en une discipline transversale munies d'un corpus de méthodes, de concepts et d'outils qu'elles partagent avec l'ensemble des sciences humaines et sociales. Reconnues par de nombreuses universités dans le monde, un manifeste a émergé du ThatCamp qui s'est tenu à Paris les 18 et 19 mai 2010.

Le projet TGE-Adonis, piloté par le philosophe Yannick Maignien, va rassembler tous les documents des sciences humaines dans une gigantesque infrastructure numérique.

D'un côté, notre regard sur les animaux a changé : on leur prête désormais de l'intelligence, des émotions et même des embryons de morale. D'un autre côté, les humains sont naturalisés par les neurosciences, la génétique, l'évolution. Et si le vieux débat culture/nature était dépassé?

Le magazine "Sciences Humaines" est né il y a vingt ans à Auxerre (Yonne). Indépendant, il s'est imposé comme le magazine de référence des sciences humaines et sociales. Retour sur une histoire atypique.

″Penser global″. Tel était le mot d'ordre de la FMSH pour fêter son 50e anniversaire, autour d'un colloque réunissant une bonne part des figures mondiales en sciences sociales.

Bien que vigoureuse, elle souffre en permanence de débats et contradictions. Faiblesse ou vigueur ?

Longtemps, les sciences humaines n'ont été que des sciences de l'"homme". Désormais, elles prennent en compte la différence des sexes dans l'étude des phénomènes sociaux.

Il n'y a pas qu'un seul modèle de sciences. Et si les sciences humaines n'ont pas la rigueur des mathématiques, ce qu'elles nous donnent à comprendre n'en est pas moins riche et scientifique pour autant.