En remontant l'histoire, en citant abondamment théologiens et saints auteurs, U.Ranke-Heinemann traite ici des rapports très difficiles de l'Eglise catholique avec la sexualité.Pour elle, la théologie morale est morte : c'est son propre manque de miséricorde qui a entraîné sa perte, car elle cherchait à soumettre l'homme à la contrainte de ses propres lois au lieu de le laisser suivre docilement les commandements de Dieu qui appellent à la liberté.

Le père A. Cantin offre une réflexion chrétienne de la sexualité, considérant la puissance de l'instinct sexuel de l'être humain. Il propose une méditation sur ces désirs obsessionnels, que certains arrivent à contrôler et que d'autres ont des difficultés à maîtriser, en avançant que tous ont droit au respect.

L'originalité de la recherche tient au choix méthodologique de conjuguer et de croiser la recherche historique et l'approche morale. Etudie la continuité et les variations perçues dans l'histoire pour conforter ou corriger le jugement moral sur des questions d'actualité toutes en lien avec la vision de la sexualité.

Alliant la rigueur de l'éthique théologique avec les textes de l'Evangile, tout en abordant la question du point de vue psychologique et anthropologique, l'auteur, prêtre et membre de la communauté de l'Emmanuel, propose d'expliquer la tradition morale catholique au travers de sujets tels que le mariage, la famille, la chasteté, l'homosexualité, l'avortement, etc.

Texte et illustration reprennent l'enseignement de Jean-Paul II sur la sexualité comme source d'épanouissement entre homme et femme mais aussi comme un premier aperçu de la relation divine.

L'auteur, vicaire général du diocèse de Paris, propose de considérer la sexualité comme une réalisation de l'amour divin et non comme un acte égocentrique de procréation.