Les Brésiliens se mobilisent pour dénoncer la corruption, qui gangrène la politique et fait sombrer l'économie du pays. Au coeur du système, Petrobras, le géant pétrolier, est dans le collimateur de la justice. Lula, l'ancien président, et Dilma Rousseff, qui lui a succédé, sont pris dans la tourmente.

En juin 2013, le mécontentement social conduisait les Brésiliens, à manifester en masse dans les rues du pays. Parmi leurs cibles, les inégalités, des conditions de transport indignes, la corruption et... la multinationale Odebrecht : aux yeux de beaucoup, l'entreprise incarne les dérives d'un capitalisme de connivence.

Bien placé pour l'emporter au second tour de l'élection présidentielle, le candidat du Parti des Travailleurs devra affronter, s'il est élu, les deux cauchemars des dirigeants de Brasilia : l'insécurité et la crise économique.

Le président brésilien se retire au sommet de sa popularité après deux mandats qu'il aura marqués par sa détermination, mais aussi par son pragmatisme. Il a réussi le tour de force de s'attaquer à la pauvreté tout en préservant la stabilité économique d'un pays devenu une puissance de premier plan. Même si, pour réduire les inégalités, beaucoup reste à faire.

C'est un ancien ouvrier tourneur et syndicaliste qui devrait créer le choc en remportant la prochaine élection présidentielle. Même si Luiz Inacio da Silva, dit "Lula", s'est rapproché du programme social-libéral de Tony Blair et... de Lionel Jospin.

Octobre 2002, Luiz Inacio Lula da Silva est élu à la présidence. Onze ans plus tard, son pays est la sixième puissance économique mondiale. cofondateur du Parti des travailleurs et actuel ministre de l'Education, Aloizio Mercadante commente cette ascension.

Lula, l'icône de la gauche, est dans le collimateur de la justice. Rien n'a été prouvé, mais l'étau se resserre autour de lui. Son parti, le Parti des travailleurs, est frappé par une série de scandales financiers. Dilma Rousseff, qui lui a succédé, doit faire face à une procédure de destitution. Crise politique, crise morale, crise économique, le Brésil sombre.

C'est le plus populaire des présidents brésiliens. L'ex-métallo a forgé ses convictions dans l'aride Nordeste. Et dans les banlieues de Sao Paulo