Emmanuel Jousse s'intéresse aux premiers réformateurs socialistes français.

La défaite de la gauche française lors de l'élection présidentielle et, à un moindre degré, lors des élections législatives du printemps 2007 a sanctionné son absence de vision, de projet et de programme.

Nous ne sommes pas faits pour les palais de la République. Mais sans nous - et nos ancêtres - la société française ne serait pas ce qu'elle est : l'une des moins inhumaines du monde.

Si le socialisme ne peut assumer la cause des libertés, son rôle émancipateur est révolu. Son orientation libérale en économie doit être revendiquée.

En dépit des apparences, déclarait un dirigeant socialiste, le dernier congrès du PS à Dijon fut historique : il a substitué à la volonté d'une rupture une détermination pour la réforme. Le "réformiste de gauche" mettait fin, selon cette interprétation majoritaire dans le PS, aux atermoiements idéologiques, aux fidélités embarrassées et aux tergiversations face aux rigités de la société française. La gauche socialiste assumait enfin ce qu'elle était, le disait, et semblait même s'en réjouir.

Tandis que le débat politique se réduit à un repli sur une orthodoxie socialiste ou à une hypothétique ouverture du type troisième voie, l'auteur propose d'actualiser une tradition de pensée, le socialisme libéral.

Poète, militant et mystique, Charles Péguy fut aussi un philosophe. Un essai nous dévoile sa pensée radicale, d'une troublante actualité. Le philosophe Michaël Foessel l'a lu pour "l'Obs"

Adopté par la Yougoslavie en 1950, deux ans après la rupture avec Staline, le modèle du socialisme autogestionnaire, qui se propose de réinventer l'organisation du travail, se démarque à la fois de l'étatisation soviétique et du marché libre. Une vingtaine d'années plus tard, il fut revisité par une nouvelle génération de dirigeants.