Voilà assez longtemps que les poètes ne figurent plus aux premiers rangs de nos imaginaires révolutionnaires. Sous nos latitudes, la « poésie » évoque des postures introspectives, des épanchements sentimentaux, des réflexions métaphysiques, des jeux formels ou des rimes enfantines qui semblent aux antipodes de l’activisme politique. Tout un courant de pratiques littéraires émerge pourtant depuis un quart de siècle, qui se réclame (bizarrement) de la poésie et engendre de très déroutants effets de politisation.

Ils nous proposent des playlists sur les plateformes de musique en streaming, de trouver l'âme soeur sur les applis de rencontres, de passer par telle route pour atteindre plus rapidement notre destination... Depuis quinze ans, les algorithmes se sont installés dans nos vies. Et ce qu'on le veuille ou non. Car de plus en plus de services publics s'en servent aussi à grande échelle, plongeant parfois les usagers dans le désarroi face à cette nouvelle main invisible.

Dans son récent essai, "Vallée du silicium", Alain Damasio analyse les effets du technocapitalisme américain, fait d'applications, de métavers et d'intelligence artificielle. Il décrit une Amérique où les nouvelles technologies marquent une rupture dans notre rapport au monde, aux autres et à soi.

L'interpellation de Pavel Durov, le cofondateur de l'application de messagerie instantanée Telegram qui compte plus de 900 millions d'utilisateurs dans le monde, est sans précédent. Elle amène à s'interroger sur les limites à poser à la liberté d'expression et à l'anonymat en ligne. Avis de croisés d'Alain Bensoussan, avocat et de Dominique Bleus, consultant.

À l'instar d'Elon Musk, patron de X, plusieurs milliardaires de la Silicon Valley mettent leur fortune au service de Donald Trump. Et diffusent une idéologie ultra conservatrice et autoritaire, faisant craindre un « coup d'État technologique ».L'enquête se conclut par l'interview de Yanis Varoufakis qui déclare : "Nous vivons l'apothéose de l'aliénation".

Trump, Bannon, Musk, Bezos... Selon les deux essayistes, ils profitent tous de l'impuissance de la gauche et détruisent nos communs. Pour riposter, il faudra commencer par une introspection lucide. Sommaire. Naomi Klein : "La gauche a perdu toute confiance'. 'Yanis Varoufakis : "Le capitalisme est mort sans qu'on s'en rende compte".

Teneurs de crachoir soporifiques, cabots prétentieux, pleurnicheurs, facebookeuses, ils sont nombreux à nous imposer leur bavarde insignifiance. Pis, le peuple des raseurs tend à proliférer avec les réseaux sociaux et les melons qui gonflent au gré des posts et des vidéos... Quelques profils caractéristiques.

IA, religions, démocraties, guerre au Moyen-Orient... L'historien israélien, auteur de "Nexus", met en perspective les révolutions de l'information, de la Bible jusqu'à la Sillcon Valley. Vertigineux !

Le flot d'images, la médiatisation du moindre dérapage, le règne des écrans, notre rapport moderne à la lecture ou à l'écriture n'est pas sans effets sur l'écriture romanesque. Pour le meilleur, ou pour le pire ?