A qui appartiennent vraiment les sociétés? A quelques jours du vote sur la loi Pacte, les journalistes Philippe Labarde et Bertrand Rothé ont interrogé l'économiste Olivier Favereau.

Le patron le plus "social" du CAC 40, Emmanuel Faber, vient d'annoncer la suppression de 2 000 emplois. Il a cédé à la pression des marchés... comme les autres.

La définition juridique de l'entreprise organisée sous forme de société, en France, tient dans deux petits articles du Code civil (1832 et1833), quasiment intouchés depuis 1804. La rédaction de ces articles ne réduit-elle pas trop l'objectif de l'entreprise à l'intérêt pécuniaire des associés ou actionnaires ?

Face à la situation environnementale, de plus en plus d'actionnaires de grandes entreprises incitent ces groupes à accélérer leur stratégie écologique, quitte à proposer des résolutions spécifiques pour faire pression. Les acteurs financiers tendent de plus en plus à intégrer une dimension "verte" à leur gestion d'actifs, poussant ainsi les sociétés à cesser leurs activités polluantes, leur soutien à l'industrie fossile, ou en les encourageant à soutenir des actions durables. Toutefois, derrière cette belle façade se cache également du greenwashing.

Emmanuel Faber voulait faire de Danone la première multinationale cotée et certifiée par la star des label RSE. L'éviction du PDG par ses actionnaires, mi-mars 2021, illustre la difficulté à concilier le profit et les exigences socio-environnementales de cette certification... qui n'est pourtant pas la plus exigeante. Enquête.

Sémillant spécialiste des entreprises en difficulté et ancien propriétaire d’une écurie de formule 1, Didier Calmels assigne en justice le leader de l’assurance dommage en France, le groupe Covéa, qu’il accuse de bafouer les principes mutualistes. En jeu : 1 000 euros en moyenne par sociétaire.

Réduit des deux tiers depuis l'OPA de Veolia, Suez doit se refaire une santé. Mais les séquelles de l'opération et la présence au capital de deux fonds d'investissement aux vues divergentes interrogent sur ses capacités de rebond et sur l'avenir des salariés. Le conseil d'administration du 27 avril 2022 risque d'être très tendue.

Les grands patrons gagnent en moyenne 96 fois plus que leurs salariés. Au sein du constructeur automobile Stellantis, les écarts entre le PDG Carlos Tavares et ses troupes vont même de 1 à 500. Une idée pour combler un peu le gouffre : une rallonge pour le plus grand nombre.

Par un tour de passe-passe, le marocain Saham a acquis 21 % du capital de son concurrent Sunu, fondé par le Sénégalais Pathé Dione. Très remonté ce dernier lance la riposte.

Tensions au sein de la fratrie du comique, sur fond de gros sous. Associée depuis 2016 avec Vivendi, la filiale marocaine de sa société aurait perçu à Marrakech de l'argent sous couvert de contrat fictif. De quoi semer aussi la zizanie entre Jamel et Bolloré, au risque de réveiller le fisc.

Avec son puissant fonds dit « activiste », cet Américain a investi dans Pernod Ricard et mène la vie dure à Bolloré en Italie.

Quatre ans après, l'actionnaire chinois étudie déjà la revente de ses parts. Pour l'Etat, le bilan de l'opération est peu flatteur.