C'est le mal du siècle. Alors que chaque famille ou presque est touchée, la médecine reste bien souvent désarmée. Mais la médicalisation est loin d'être la seule réponse possible. Un peu partout de nouvelles pratiques se mettent en place, plus respectueuses du bien-être du malade. Sommaire. Se souvenir des belles choses. "Les familles de malades aussi ont besoin d'être aidées". Mara Goyet : "Que faire de tout ce qui disparaît ?"

En phase d'expérimentation depuis trois ans, le dispositif Equilibres, inspiré du modèle managérial néerlandais Buurtzorg, apporte un nouveau souffle aux soins à domicile.

Le secteur de l'aide à domicile vit une grande réforme, initiée par la loi du 23 décembre 2021 de financement de la Sécurité sociale pour 2022 et complétée du décret du 13 juillet dernier. Les anciens services à domicile doivent progressivement évoluer en une catégorie unique de structure, les service autonomie à domicile, les SAD. L'objectif est, en confiant à un interlocuteur unique la charge d'organiser la réponse aux besoins d'aide et de soins des personnes âgées et en situation de handicap, que l'offre devienne plus lisible.

Organiser le planning et les séances aux domiciles de patients, dans le cadre d'une pratique en libéral ou d'une institution, est un apprentissage. Dans un environnement pas toujours adapté, il faut réussir à créer un espace qui préserve l'intégrité du patient.

Parent isolé, violences intrafamiliales, traumatisme, précarité, troubles psychoaffectifs, prématurité, accouchement difficile, hospitalisation en néonatalogie, etc. Il y a mille et une raisons d'être désemparé à l'arrivée d'un bébé, voire dès son annonce, et a fortiori quand c'est le premier enfant. Parfois, l'impuissance à laquelle les parents sont confrontés est telle qu'elle peut être difficile à supporter et peut entraîner des pensées violents, source de grande anxiété dont certains n'osent pas parler.