"Munich" vient confirmer la nouvelle maturité et la formidable vitalité de Steven Spielberg. Dès ses premier films, Robert Benayoun s'enthousiasmait dans nos colonnes pour le wonder boy.

Il y a au bout de quelques minutes de ce blockbuster une inquiétude qui peut s'emparer des spectateurs les moins au fait de la culture des jeux vidéo, face au déluge d'effets spéciaux exclusivement numériques, à la consistance froide, qui réduit la mise en scène à une course-poursuite vertigineuse mêlant vitesse, pyrotechnie, destructions de plateformes par des monstres en tout genre...

Des dangers de la perfection, ou comment les héros sans défauts ne font pas les films sans failles.

Dans son film, le réalisateur retrace les représailles d'Israël après le massacre de ses athlètes aux Jeux olympiques de 1972.

"Le Pont des espions", dernier opus du cinéaste, réactive le conflit larvé que se livrèrent les agences russe et américaine de renseignement. Un habile engrenage - au plus près du réel ?

"Si "la Liste de Schindler" a été ma contribution à l'histoire de l'Holocauste, "Amistad" est ma prière pour ceux qui ont subi l'esclavage". Le prince de Hollywood lève cinématographiquement le voile sur la tragédie vécue par les millions d'esclaves du Nouveau Monde.