Ils ne se contentent pas de remporter des victoires, ils savent aussi transformer l'essai. Tant il est vrai qu'on ne crée pas un empire sans une vision politique, voire un projet de société. Ainsi, Alexandre qui a fondé tant de villes, a-t-il répandu l'hellénisme dans la sphère méditerranéenne. César, avec sa conquête des Gaules, donne naissance au monde gallo-romain. Et Napoléon, champion hors catégorie, façonne, lui, l'Europe tout entière.

Ils ont eu, pour leur bonheur ou leur malheur, la chance de comprendre avant leurs contemporains la valeur d'une nouvelle arme. Le premier, Edouard d'Angleterre, défie la chevalerie féodale en pariant sur les archers et révolutionne les codes militaires. Des siècles après, un autre aura la même intuition : Mitchell, qui entrevoit la force du combat aérien. Un certain de Gaulle, aussi, soutenait que la victoire reposerait sur les blindés. On ne l'a pas écouté...

Il existe des stratèges de la paix comme il existe des stratèges de la guerre. Depuis les deux conflits mondiaux, où la barbarie a atteint des sommets, il s'est trouvé des hommes dont l'unique objectif est de faire progresser la concorde entre les peuples. Des personnalités comme Kofi Annan, Pérez de Cuéllar ou l'actuel patron de l'ONU, Ban Ki-moon, préparent et mettent en place les conditions requises pour attendre ce but autrement que par la force.

Organisés, rompus au combat et passés maîtres dans l'art de la sidérurgie, les Gaulois ont inventé de nouvelles et redoutables tactiques.

A la guerre, il ne suffit pas d'être le plus fort pour remporter la victoire. Encore faut-il savoir user intelligemment de sa force. Telle est la grande leçon des stratèges à travers l'histoire, de Sun Tzu à Clausewitz en passant par Machiavel.

Ces dernières décennies ont été marquées par des tendances contradictoires : à la disparition des guerres entre Etats a répondu une recrudescence des conflits de basse intensité. Si les visages de la violence changent, elle reste une réalité permanente de notre planète...

Et si la philosophie russe nous aidait à comprendre la stratégie de Vladimir Poutine ? Cette idée n'a rien d'absurde, tant les prophètes du conservatisme, de "la voie russe" et de "l'empire eurasiatique" ont le vent en poupe au Kremlin.

Deux tours rayées de la carte. Un Pentagone en flammes. En quoi l'attaque terroriste du 11 septembre a-t-elle changé la donne stratégique, technologique et militaire ?

Voilà deux cent dix ans, le 10 août 1792, une armée de sans-culottes sauvait la République.

En 1947, le Pentagone commença à sintéresser au réchauffement polaire et au changement climatique global. Ce nest pas le souci de lenvironnement naturel qui était à lorigine de cet intérêt, comme on le pensait généralement dans les années 1980 et 1990, mais plutôt des problèmes de défense très pragmatiques : le réchauffement climatique arctique signifiait que lUnion soviétique pouvait obtenir de nouveaux avantages. · la fin des années 1940, la région polaire devint, comme jamais auparavant, un théâtre de guerre potentiel.

Avec l'informatisation du monde, la possibilité que des Etats se livrent à une cyberguerre n'est plus à exclure. Or, dans le cyberespace, à quoi ressemble un acte de guerre caractérisé ? Comment riposter ? Et faire la paix ?... Pour les militaires, l'art de la guerre doit être repensé à l'aune électronique. Et vite...