Après plus de six mois de préparatifs tenus secrets, Kiev a bel et bien lancé la contre-attaque tant attendue contre les forces russes dans le sud et l’est du pays, malgré la destruction du barrage de Kakhovka. Disposant désormais de blindés occidentaux, l’armée ukrainienne doit miser sur le choc, la rapidité et la surprise pour espérer mener à bien son opération, analyse l’hebdomadaire britannique de référence "The Economist". Sommaire. Ukraine. Le point de bascule. La prochaine catastrophe sera-t-elle nucléaire ? Le cauchemar des évacués. La longue histoire de l'eau comme arme de guerre.

Sous une pluie d’obus et survolé par des drones russes, David Patrikarakos, reporter britannique, a rejoint les membres de Dnipro 1, un bataillon de volontaires ukrainiens sur la ligne de front de Kreminna, où les combats se déroulent presque au corps-à-corps.

Dans le sud du pays, les forces ukrainiennes avancent laborieusement. Les capacités d’adaptation des Russes et le manque d’armes de longue portée empêchent toute percée décisive, constate ce reporter britannique qui a assisté à la libération de Staromaïorské, à la fin de juillet 2023. Sommaire. Ukraine, chaque bourg est un enfer à reconquérir. Le temps joue pour la Russie. À quoi riment ces raids de drones sur Moscou ?

De plus en plus de femmes désamorcent des engins explosifs dans les régions libérées. Si elles sont encore minoritaires, leur travail constitue une source d’espoir pour la population locale.

À Kiev, la possible tenue d’élections est devenue un débat prégnant ces derniers mois. Elles favoriseraient Zelensky, qui compte peu d’adversaires crédibles.

Invitée au festival littéraire de Lviv, cette reporter britannique se désole de la relégation au second plan de l’agression russe du pays, symbolisée par la remarque cinglante de son rédacteur en chef : “Tu t’es trompée de guerre.”

Valeriy Zaloujny, commandant en chef des forces armées ukrainiennes, a reconnu dans "The Economist" le fiasco de la contre-offensive, tout en proposant des solutions pour reprendre le dessus. Un aveu d’échec, selon Moscou. Sommaire. “Nous sommes dans une impasse” . Un rival pour Zelensky à la présidentielle. Polémique autour d’un article du “Time”.

Malgré les bombardements, les coupures d’électricité et les cours dans les abris sur fond d’alertes aériennes, professeurs et élèves du supérieur mettent un point d’honneur à continuer à enseigner et à étudier.

Ces derniers jours, les armées russe et ukrainienne, enlisées, ont mené des attaques loin de la ligne de front. Signe, selon ce journal américain, que le conflit est dans l'impasse. La guerre en Ukraine est également illustré par l'article intitulé "La grande fatigue du soldat Sergueï", paru dans le quotidien italien "La Repubblica".

Alors que la guerre va entrer dans sa troisième année, la société ukrainienne est secouée par le débat sur la mobilisation. Pour ce quotidien de Lviv, ceux de l'arrière doivent "payer leur dette" et s'engager à leur tour dans l'armée.

Des saules et des peupliers poussent déjà dans l’ancien réservoir du barrage de Kakhovka, détruit en juin 2023, constate le directeur d’une association écologiste ukrainienne.

La rumeur courait depuis des semaines. Le président ukrainien a congédié le commandant en chef des armées, Valeri Zaloujny. Une décision qui suscite des réactions mitigées dans la presse nationale.