Officiellement, les chefs d'tat qui se sont réunis fin janvier 2011 à Addis-Abeba ont parlé d'une seule voix et reconnu la victoire d'Alassane Ouattara. Rarement, pourtant, ils auront été aussi divisés.

Engagé dans un vaste plan de développement des infrastructures, le petit Etat pétrolier se prépare à accueillir le sommet de l'Union africaine, fin juin 2011, et le Coupe d'Afrique des nations, en janvier 2012.

Les crises ivoirienne et libyenne ont confirmé les défaillances d'une organisation profondément divisée. Mis en cause, le président de la Commission se défend, à l'occasion du 17e sommet de l'UA.

Kaddafi n'était pas là, mais ses pairs n'ont parlé que de lui lors de la 17e Conférence des chefs d'Etat du continent, les 30 juin et le 1er juillet 2011. L'adoption d'un plan de sortie de crise en Libye était au coeur des travaux. Récit de débats mouvementés.

Après avoir défendu, envers et contre tous, Gbagbo et Kaddafi, Pretoria avance ses pions au sein de l'Union africaine avec une candidature contre Jean Ping. Une ambition assumée, un volontarisme affiché... Mais la cohérence n'est pas toujours au rendez-vous.

Délaissant la cause de l'unité panarabe, le leader libyen veut maintenant créer les Etats-Unis d'Afrique. Une nouvelle scène pour ce comédien en mal de reconnaissance internationale

Pour la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, il serait juste que la candidate de l'Afrique australe succède à Jean Ping à la tête de la Commission de l'organisation panafricaine, en juillet 2012.

Le continent est divisé. L'Union africaine ne reconnaît pas le Conseil national de transition. Et certains Etats, Afrique du Sud en tête, soutiennent toujours Kadhafi.

La conception tribale de la terre et de la citoyenneté est un héritage de la colonisation, affirme le penseur ougandais Mahmood Mamdani. Elle fait aujourd'hui obstacle à une union politique des pays du continent africain. L'exemple de l'Afrique de l'Est.

Défaillante en Libye, absente au Mali, dépassée en Côte d'Ivoire, l'Union africaine cristallise les critiques. L'ancien président de l'Afrique du Sud Thabo Mbeki dresse ici un bilan et fixe une perspective.

Ostracisé par les Occidentaux, Robert Mugabe revient sur le devant de la scène. Déjà à la tête de la SADC depuis août 2014, il vient d'être élu président de l'Union africaine.

Diabolisé par les Européens, le président du Zimbabwe et de l'Union africaine incarne jusqu'à l'obsession le rejet des anciens colons, de l'Occident et de ses diktats. Pourquoi et comment en est-on arrivé là ?