Entre autres sujets de mésentente, Paris et Berlin ne parviennent pas à s’accorder sur la succession de Jean-Claude Juncker, explique ce quotidien conservateur allemand. En complément de l'article du "Frankfurter Allgemeine Zeitung", l'analyse de la Süddeutsche Zeitung intitulé "Entre Macron et Merkel, une réconciliation nécessaire".

La présidente de la Commission n’a pas fait l’unanimité en présentant sa nouvelle équipe, constate la presse européenne. Le redécoupage des portefeuilles interroge, comme la création d’un commissaire à la “protection de notre mode de vie”.

Malmené par le président Macron, le Parlement s’est montré intransigeant envers Sylvie Goulard, candidate française à l’un des plus gros portefeuilles de la Commission. Encore un camouflet pour la femme qui dirige l’exécutif bruxellois.

La présidente Ursula von der Leyen propose aux Vingt-Sept un plan de relance d’une ampleur inédite dans l’histoire communautaire. Un pari risqué.

L'ex-Ministre de l'Economie a rapidement fait oublier qu'il n'était pas le premier choix d'Emmanuel Macron. Mais le tout puissant commissaire français agace déjà.

Après cinq ans à la tête de la Commission, l’Allemande brigue un second mandat. Pour ce journal de centre gauche, celle qui vient aussi d’être nommée tête de liste du PPE aux européennes pourrait devenir la plus grande protectrice de la démocratie libérale.

A l'occasion des crises récentes, la Commission européenne a accru son rôle. Sa présidente, ancienne protégée d’Angela Merkel soutenue par Emmanuel Macron, jongle entre les intérêts dans des domaines aussi décisifs que la santé, l'énergie ou la défense. Mais sa communication abondante ne dissipe pas les zones d'ombre.

Un second couronnement n’est pas garanti pour la présidente de la Commission européenne. Selon des hauts responsables interviewés par ce site bruxellois, l’Allemande a accumulé des casseroles lors de son premier mandat. Et le soutien de Paris ne lui est pas acquis.

En pleine tourmente, la présidente de la Commission européenne est déconnectée du terrain.

Une élection ne se limite pas à ses résultats. La manière dont ces derniers commandent le choix des gouvernants et des politiques menées renseigne sur la qualité des infrastructures démocratiques de l’Etat ou de l’organisation qui s’y soumet. Les élections européennes de mai 2019 doivent s’apprécier à l’aune de ces deux dimensions. A l’absence de net vainqueur sorti des urnes s’est ajouté un cadre mal assuré voire disputé pour tenir compte des résultats dans les nominations aux plus hauts postes européens, à commencer par la présidence de la Commission.

Pour devenir commissaire européen, Stéphane Séjourné doit réussir le 12 novembre son audition devant les élus de Strasbourg.