A Paris, c'est Fillon qui mène l'offensive contre ″l'usurpatrice″. Celle-ci dit en avoir assez ″qu'on marche toujours sur les pieds des femmes″. Ambiance...

Pour devenir ministre, il a fait de la provoc. Depuis qu'il l'est devenu, il voudrait que ses amis de la Droite populaire en fassent un peu moins.

Les députés UMP ont le «trouillomètre à zéro». Le dernier carré des fidèles cherche les raisons d'y croire encore. Et voilà maintenant qu'en privé le président lui-même exprime ses états d'âme.

En cas de réélection de Sarkozy, le patron de l'UMP se verrait aussi volontiers Premier ministre. Explication.

La poussée du FN devrait rendre impossible la coexistence des droitiers et des centristes dans une même formation.

Alain Juppé, le cofondateur, Jean-François Copé, le président, et François Fillon, l'ex-Premier ministre, se disputent la barre d'un bateau à la dérive.

Entre l'ex-Premier ministre et l'actuel chef du parti, c'est déjà la guerre.

Candidat dans une circonscription en or pour la droite, la troisième des Yvelines, l'ex-plume de Sarkozy doit compter avec une sérieuse dissidence.

Même s'il s'imagine déjà en futur président de la République, le patron de l'UMP n'a jamais pu oublier sa défaite aux législatives à Meaux, en 1997, lors d'une triangulaire qui lui avait fait perdre dix ans dans son plan de carrière.

Désormais, en cas de duel entre un frontiste et un socialiste, la ligne officielle de l'UMP est de ne pas choisir.

Au lendemain d'une lourde défaite, les grands chefs de la droite - ceux qui ont sauvé leur tête - sont tous partisans de l'examen de conscience. Mais sur le dos des uns des autres...

La stratégie à l'endroit du FN et le débat sur les ″valeurs″ ne suffisent pas à défi.nir les trois camps : Fillon, Copé et Juppé. Il faut aussi (beaucoup) compter avec les inimitiés... et les ambitions personnelles.