Le dérèglement climatique a un impact colossal sur la biodiversité terrestre. En 2021, un quart des espèces végétales et animales sont menacées de disparition, et le rythme s'accélère avec les années. Les activités humaines sont la principale cause de ce carnage : urbanisation à outrance, exploitation agricole et forestière intensive qui détruit les sols, surpêche, pollution atmosphérique et marine... Malgré les efforts environnementaux et les initiatives déjà existantes (parcs naturels, aires protégées, etc.), la situation ne semble pas tenable.

Au pied des pistes, l'odeur des moteurs diesel des téléphériques se mêle à celle des tartiflettes. Pour combien de temps encore ? Lardée de remontées mécaniques, la montagne a été modelée pour les besoins des sports d'hiver. Dans l'Hexagone, ceux-ci génèrent 9 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an et pèsent pour 10 % du tourisme. Mais l'or blanc se fait rare. À l'angoisse des hivers sans neige, les promoteurs immobiliers répondent par des avalanches de béton.

Besoins en logements et en infrastructures obligent, l'Hexagone perd, en terres agricoles, l'équivalent d'un département tous les dix ans. Or, cette artificialisation galopante des sols fertiles détruit à jamais leurs qualités et, à terme, menace notre indépendance alimentaire. Une prise de conscience aux allures d'équation impossible.

L'exode rural a vidé les campagnes, créant des mégapoles alimentées par l'agriculture intensive. Un modèle insoutenable pour le chercheur Sébastien Marot, qui invite l'urbanisme à s'inspirer de la permaculture.

Les étés très secs se succèdent, le thermomètre s'affole. Conséquence, les zones à risque s'étendent jusqu'en Bretagne. Tandis que les pompiers réclament davantage de moyens. Saurons-nous éviter les incendies géants ? En complément de l'article, un focus intitulé "Comment on lutte contre un feu de forêt".