Les tribulations d'un agent promouvant l'extraction de gaz de schiste dans une petite communauté rurale américaine. Une fable toute en nuances délicates.

A l'occasion de ses 10 ans, la Palme d'or de Gus Van Sant ressort en salle. Et confirme son pouvoir d'influence sur le cinéma contemporain et l'imaginaire adolescent.

Engagé dans l'écologie, Matt Damon passe à l'attaque.

Classique et aérien, le nouveau Gus Van Sant réveille l'éthique sous l'écologie en orchestrant un clash des mentalités entre Matt Damon, commercial à la solde d'une grande compagnie de gaz, et les paysans dont il doit racheter les terres. Honneur, morale et respect de soi, tels sont les gisements qu'exploite ″Promised Land″.

Tourné en 2002 mais découvert deux ans plus tard alors que le cinéaste vient d'empocher la Palme d'or pour "Elephant", le neuvième film de Gus Van Sant opère un retour radical à un cinéma libre et fauché, après plusieurs (et échecs) aux budgets confortables. Un geste fort qui préfigure la décennie prodigieuse d'un grand cinéaste contemporain.

La Cinémathèque française montre tous les films du grand cinéaste de l'Oregon, qui a tant filmé les routes et les ciels. Mais c'est aussi à un autre espace qu'elle confronte l'auteur : celui de l'exposition muséale.

Deux ans après son triomphal ″Harvey Milk″, Gus Van Sant revient avec le très beau ″Restless″ (sortie le 21 septembre), histoire d'amour entre un lycéen fasciné par la mort et une jeune femme en sursis, présenté à Cannes en ouverture d'Un certain regard.

Dans ″Retless″, de Gus Van Sant, Mia Wasikowka, 21 ans, joue les ados tragiques aux côtés d'Henry Hopper, le fils de Dennis, et traverse le film comme une étoile filante. Vous n'allez pas tarder à savoir épeler son nom.

Titres recensés : "Retour sur Merci Patron !" de François Ruffin ; "Elle" de Paul Verhoeven ; "Ils sont partout" d'Yvan Attal et "Tout, tout de suite de Richard Berry ; "Diamant noir" d'Arthur Harari ; "Nos souvenirs" de Gus Van Sant ; "Ma ma" de Julio Medem ; "Apprentice" de Boo Junfeng ; "J'ai survécu à ma mort" de Vojtech Jasny.