La police avait déserté Maurepas, cette banlieue pauvre de Rennes devenue un supermarché aux stupéfiants. L'endroit a été classé parmi les "quartiers de reconquête républicaine" et, depuis septembre, 10 flics de terrain y mènent une guerre des cages d'escalier. "Marianne" les a suivis dans leurs rondes. La réponse politique est-elle à la hauteur des enjeux ?

"Les Misérables", de Ladj Ly, nous colle aux basques d'un trio de la BAC, dans la cité des Bosquets, à Montfermeil. Un saisissant tableau de la fracture sociale qui tient- et c'est rare - le manichéisme à distance. En complément de l'article, "Marianne" décrypte le genre cinématographique du film de banlieue dans l'article intitulé ""Le film de banlieue", un genre fécond".

"Les Misérables", de Ladj Ly, prix du jury du dernier Festival de Cannes, est un film choc, mais aussi le fer de lance d'un mouvement artistique issu des banlieues, vivier de cinéastes pleins d'idées et d'histoires.

Sensation au dernier Festival de Cannes, où il a remporté le prix du jury, "Les Misérables", de Ladj Ly, brosse un tableau saisissant des cités de banlieue. Sans poncif ni manichéisme.

Des filles voilées dans l'enceinte de l'établissement, des profs qui entretiennent un discours victimaire et qui désinforment leurs élèves... Enquête sur deux lycées de la région parisienne.

Les mesures du gouvernement face à la pandémie sont inadaptées aux conditions de vie dans les zones défavorisées, souligne ce journal allemand.

Charvieu-Chavagneux, ses pavillons, ses HLM peuplés d’enfants et petits-enfants d’anciens ouvriers immigrés... Une population qui n’a pas les faveurs du maire de cette ville-dortoir de la grande périphérie lyonnaise. Depuis trente-sept ans, il multiplie les coups d’éclat xénophobes. Ses concitoyens le reconduiront-ils en mars 2020 ? L’irruption d’un candidat originaire du Burkina Faso aux prochaines municipales pourrait changer la donne.

Nées en 2016, La France insoumise et La République en marche ont la même stratégie pour s'implanter dans les quartiers populaires. Avec un succès relatif.

Une version restaurée, un beau livre, un DVD avec bonus... Vingt-cinq ans après sa sortie, le film de Mathieu Kassovitz refait parler de lui. Premier à évoquer la France métissée des banlieues pauvres, le réalisateur a créé un genre. Et suscité des vocations.

Que faire quand un quotidien déjà difficile se voit bouleversé par une pandémie ? Prendre une caméra et filmer l’entraide qui s’organise. C’est le programme de deux apprentis réalisateurs de l’école fondée par le cinéaste Ladj Ly en Seine-Saint-Denis. En ce printemps 2020 si singulier, ils déambulent dans les cités de Montfermeil et de Clichy-sous-Bois où a été tourné "Les Misérables". Eux préfèrent s’attarder sur la solidarité et la débrouille qui ont permis à ces quartiers populaires de tenir pendant le confinement.

Dans certains quartiers, ça fait longtemps qu'on a appris à faire sans. Sans beaucoup de revenus, certes. Mais sans grand respect de l'ordre non plus. A Villiers-sur- Marne (Val-de-Marne), pendant le confinement, ce sont de surprenantes patrouilles de mères de famille et de "grands frères" qui ont tenté de tenir les lieux.

Dans un décor familier de banlieue chic lestée de secrets, Little Fires Everywhere se démarque par les enjeux qu'elle déroule entre classe et race, avec une tension grandissante.