Le mot, apparu dans le débat public lors du mouvement #MeToo né en 2017, est remis en lumière par le procès des viols de Mazan. Mais qu'en est-il du consentement dans l'intimité des Français ? Sommaire. La longue prise de conscience. Procès de Mazan, le déni du viol. Faut-il inscrire le consentement dans la loi ?

La pratique du viol a été omniprésente dans l'histoire de l'humanité, avec la domination masculine en toile de fond. La libération de la parole témoigne d'un changement de paradigme.

Entré dans le Code pénal en 1791, le viol n’a été défini et véritablement puni qu’à la fin des années 1970. Une évolution du droit et des moeurs qui doit beaucoup à la campagne menée par les féministes du MLF.

Le procès de Mazan a traumatisé l’opinion : Dominique Pélicot y était jugé pour avoir, pendant dix ans, drogué et violé son épouse qu’il livrait aussi, inconsciente, à des dizaines d’hommes. Aïcha Limbada, auteure d’un livre remarqué sur la nuit de noces, en explorant les sources, la presse, les traités de médecine et les affaires judiciaires, montre que les débats existaient déjà autour de ce sujet au XIXe siècle. Ces crimes, qui révoltaient quelques-uns, n’étaient pas toujours pris au sérieux.