Qui est vraiment ce jeune soldat qui a fait trembler le gouvernement américain en détournant des centaines de milliers de documents secrets ? The ″Washington Post″ a mené une enquête minutieuse sur son parcours.

Il est recherché par les Etats-Unis et la Suède. ″Le Point″ l'a rencontré.

Pour circonvenir ses détracteurs, obtenir un siège dans une organisation internationale ou s'attirer les bonnes grâces de la presse, la diplomatie saoudienne sort systématiquement le carnet de chèques. L'organisation de Julian Assange l'a prise la main dans le sac.

Le 5 février 2016, un comité de l'ONU jugeait illégale la "détention" de Julian Assange. Un mois plus tard, le fondateur de WikiLeaks, pionnier des lanceurs d'alerte, vit toujours retranché dans l'ambassade d'Equateur, à Londres, où il se terre depuis bientôt quatre ans pour échapper à la justice. Dans ce refuge devenu cellule, "M" a rencontré un homme affaibli mais toujours combatif.

Réfugié à l'ambassade équatorienne à Londres depuis 2012, Julian Assange a profité de l'élection d'Emmanuel Macron pour attirer une fols de plus l'attention sur lui. Le fondateur de WikiLeaks, sous le coup d'un mandat d'arrêt européen pour un viol présumé en Suède, s'est demandé, le 9 mai 2017 sur Twitter, si Marine Le Pen n'a pas "perdu à cause du sexisme"... Avant d'ajouter, via le même réseau social : "D'abord Hillary, maintenant Marine.

Des agents russes pourraient-ils avoir piraté le Parti démocrate américain pour fournir à WikiLeaks des données défavorables à Hillary Clinton et renforcer au passage Donald Trump dans la course à l'élection présidentielle?

Un site Internet fait trembler l'administration Obama. Armé d'une copie pirate de centaines de milliers de communications diplomatiques, ce média d'un nouveau genre a commencé à les publier, le 28 novembre 2010, en lien avec plusieurs titres de presse. Les Etats-Unis ont réagi avec véhémence. Mais, quoi qu'il advienne de WikiLeaks, rien ne peut désormais empêcher ces ″fuites″ de continuer à se produire.

Après avoir révélé en juillet, puis en octobre, près de 500 000 rapports militaires du Pentagone sur les guerres d'Afghanistan et d'Irak, le site Wikileaks s'est procuré 251 287 télégrammes diplomatiques émanant du Département d'Etat ou de 270 postes diplomatiques américains dans le monde.