Adèle est si timide qu'elle ne peut sortir que la tête enfouie dans son sac à main. Elle ne perçoit alors que des échos lointains et mélodiques, et se laisse porter par ses rêves. Mais un dimanche, bouleversée par le silence inhabituel qui règne dans son quartier, la jeune ouvrière se met à pleurer, et un véritable jardin fleurit au fond de son sac. En cultivant ce minuscule espace secret, la jeune femme retrouve peu à peu confiance en elle. Marjorie Pourchet dépeint la timidité tel un monde confortable et protégé. La tête dans le sac, Adèle mène une existence tranquille et bien remplie : elle sauve les jouets défectueux de l'usine où elle travaille, converse avec un écrivain qui marche sur les mains, écoute le bruit du vent. En apprenant à vivre la tête haute, la jeune femme découvre soudain la richesse des autres. Et elle réalise que du partage peuvent naître des expériences merveilleuses. (Citrouille)