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Ivan Jablonka, un historien qui pleure

Auteurs
Numéros de page :
pp.107-112
Lorsqu'il avait 7 ans et demi, Ivan Jablonka a rédigé ces mots, pour ses grands-parents maternels, avec des petits coeurs à la fin de chaque phrase : « Vous pourrez être sûrs, quand vous serez morts, je penserai tristement à vous toute ma vie. Même quand ma vie à mon tour sera finie, mes enfants vous auront connus. » En lisant cette belle archive au début d'"Histoire des grands-parents que je n'ai pas eus", Judith Sibony s'est mise à sangloter comme on fait aux enterrements des êtres chers. Ce n'est pas tellement son genre (de pleurer en lisant), mais c'est la force de ce chercheur au grand coeur - et petits coeurs sur papier à lettres : faire de l'histoire une zone sensible.