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<<La >>Brouette aux longs-courts
Auteurs :
Editeur :
Année de parution :
1979
Collection :
229 p. : couv. ill. : 21 cm
Paul Bourgoignie, mort d'un poète Paul Bourgoignie est mort, à l'âge de quatre-vingts ans, comme il avait vécu: discrètement. Il appartenait pourtant au groupe Phantomas, constitué par «les sept types en or», avec les frères Piqueray, Théodore Koenig, Pierre Puttemans, François Jacquemin et Marcel Havrenne. Ce groupe, qui se situait dans le prolongement du surréalisme et du dadaïsme - on peut dire cela à condition de ne pas oublier combien les étiquettes sont réductrices - a longtemps publié une revue à travers laquelle des personnalités différentes manifestaient leur joie d'écrire dans une grande liberté créatrice, bien que reposant souvent sur des fondations rationnelles. Ainsi, Paul Bourgoignie avait publié des traités d'architecture mais son plus grand plaisir était de jouer avec les mots. Un de ses (rares) recueils, intitulé «Moroses mots roses», est une véritable déconstruction du monde à travers le prisme du langage. Parfois, il poussait le jeu si loin qu'il pouvait sembler gratuit. Mais, à de nombreuses reprises, un sens secret perce sous la fantaisie, et le rire se crispe parce qu'il révèle l'homme dans sa fragilité, luttant contre elle et tout ce qui fixe ses limites. Si Dieu est infini, qu'on en finisse !, écrivait-il. Et, dans un clin d'oeil sous lequel se devine un désespoir définitivement humoristique: J'ai des fins de moi difficiles... in : http://archives.lesoir.be/paul-bourgoignie-_t-19950314-Z09889.html