Michael Haneke
″Il faut saisir le spectateur, pas l'étouffer″
Bulletin : L'Express 3199 - octobre 2012
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5 p. / p. 10-12, 14, 16
La soucoupe posée près du café qui vient d'arriver est remplie de petits chocolats. De quoi rendre Michael Haneke euphorique. ″Il ne faut pas exagérer, rétorque le cinéaste autrichien. Mais de bonne humeur, oui.″ De fait, contrairement à ce que laissent croire sa barbe coupée avec une rigueur très millimétrée et ses histoires aux teintes essentiellement dramatiques, l'homme est rieur. Et bon vivant. Ce qui ne l'empêche pas d'assumer la gravité de ses films, de ″Funny Games″ à ″La Pianiste″, de ″Caché ″ à ″Code inconnu″. Et ce n'est pas ″Amour″, sa deuxième Palme d'or (après ″Le Ruban blanc″), qui déroge à la règle ! Michael Haneke, 70 ans, devenu l'un des plus grands réalisateurs du monde, y met en scène la fin d'une vie et la force des sentiments. Naturellement. Passé la dernière réponse à la dernière question, il restait même des chocolats dans la soucoupe.
Note Générale :