Cet Anglais de 47 ans est l'homme de toutes les aventures musicales. Pour beaucoup, il reste le leader de Blur, groupe londonien de Britpop en guerre perpétuelle avec Oasis dans les années 1990. Pour certains, il incarne ce personnage sorti d'un cartoon, fondateur du groupe virtuel Gorillaz, qui a vendu plus de 20 millions d'albums. Pour d'autres, il est cet insatiable voyageur qui ne cesse de se frotter aux musiques du monde, et en particulier d'Afrique... Pour les derniers, enfin, c'est la rock star qui a su rassembler un ex-Clash et le batteur de Fela Kuti au sein d'un combo appelé The Good, the Bad & the Queen. Contre toute attente, Damon Albarn reforme Blur après douze ans d'éclipse discographique. Le résultat, "The Magic Whip" (Warner), est un album effectivement magique, à la fois pop, punk, soul et métissé. Rencontré dans un hôtel parisien, le musicien raconte les coulisses de ce retour, ses pérégrinations sonores et ses révoltes contre les nouvelles technologies.