Analyse critique, articulée autour de deux griefs, du mode de financement des entreprises en France. D'une part, l'absence de fonds de pension due au financement des retraites par répartition. Faute de capitaux disponibles qui pourraient être apportés par les fonds de pension, les sociétés françaises périclitent et sont rachetées par des entreprises étrangères, à l'instar d'Alstom au coeur de l'actualité en 2014. Les avantages du fonds de pension : ils renforcent les actifs des sociétés qui permettent d'investir et le soutien actionnarial permet de forger des stratégies de développement ambitieuses. D'autre part, l'organisation du détournement de l'épargne de l'économie réelle par l'Etat. La fiscalité favorise le placement de l'épargne dans les assurances-vie plutôt que dans les actions en Bourse. Une fois encore, les entreprises sont privées d'une manne disponible estimée à 1500 milliards d'euros.