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L'Economie est malade de ses chiffres

01 mai 2014
Numéros de page :
6 p. / p. 19-24
L'essai "Le Crépuscule de l'homo oeconomicus" de David Orrel et Tomas Sedldacek, paru en 2012, se propose d'analyser la crise qui a débuté en 2007. Les auteurs partagent le point de vue de ceux qui imputent la responsabilité de cette dernière aux dérives de la conceptualisation mathématique de l'économie et à la sous-estimation de l'interdépendance entre l'économie réelle et le système financier. Plutôt que de remédier à certaines défaillances systémiques qui ont mené à la crise, les auteurs préconisent de modifier notre façon de penser la science économique. Celle-ci est en effet fondée sur l'hypothèse de la rationalité des individus et cherche ainsi à réduire la réalité à une équation ou un modèle mathématique. Cette façon de procéder peut conduire à la surexploitation des données, voire à une dictature des chiffres, dont le véritable pouvoir de prédiction est en fin de compte assez limité.