La |Vague rosée
Bulletin : M le magazine du Monde 302 - juillet 2017
Numéros de page :
pp.95-106, 108-110
Tout va vite, tout va bien pour le rosé. La quantité produite ne cesse d'augmenter, les ventes aussi, parfois dans des proportions fol es, notamment à l'international. Toutes les régions s'y sont mises. Evidemment, le prix s'invite à la fête, au point que le consommateur achète de plus en plus de bouteilles au-dessus de 10 euros, ce qui est assez nouveau. Le rosé est une aubaine pour les vignerons. mais il n'est pas seulement un vin de chiffre d'affaires. La qualité aussi croit, qui se vérifie à la vigne, au chai et dans le verre. Au point que ce vin, compliqué à fabriquer - grappes rouges, vinification d'un blanc - mais perçu comme un breuvage sans prétention, convivial et estival, qui se boit aussi avec les yeux tant sa couleur importe, tutoie parfois la gastronomie : certaines bouteilles peuvent se garder plusieurs saisons et rivalisent avec de grands bourgognes. Sacha Lichine incarne cette spirale insolente du rosé il en fabrique quatre dans la région phare de Provence, a multiplié son chiffre d'affaires par vingt-cinq en dix ans, et son vin rosé est le plus cher au monde. Il en a fait une marque. Une boisson tendance et chic. Impensable il y a dix ans. Sommaire. Sacha Lichine, le seigneur de Provence. Patte thaïe. Mise au clair. Le nouveau pari des vignerons. Bouquets de rosés (sélection de vins rosés).
Note Générale : Dossier de 5 articles