L'intitulé de cette 15e biennale d'art contemporain de Lyon, "Là où les eaux se mêlent", est extrait d'un poème de l'écrivain américain Raymond Carver. Cet événement prenant racine entre Rhône et Saône fait peau neuve cette année. La biennale prend le large et ses aises. Elle garde le musée d'art contemporain, mais abandonne la Sucrière et investit notamment les immenses espaces désertés des usines Fagor, à Gerland, en périphérie d'agglomération (près de 30000 m2), fermées il y a quelques années à la suite d'une délocalisation brutale. La biennale est aussi l'occasion d'une intensification des partenariats avec les structures culturelles locales. Conçue par l'équipe curatoriale du Palais de Tokyo (Paris), elle se veut, selon ses concepteurs, "un écosystème à la jonction de paysages biologiques, économiques et cosmogoniques."