Berlin, ville unique
Bulletin : Courrier international 1514 - novembre 2019
Numéros de page :
pp.46-57
Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombait. Dans les espaces laissés libres à la frontière entre Berlin- Ouest et Berlin-Est, les cultures alternatives ont proliféré, propulsant la ville au rang de “capitale européenne du cool”, comme le titrait en 2009 le magazine américain "Time". Trente ans après sa réunification, la métropole profite toujours de cet élan et reste plus que jamais une destination branchée. Ses clubs techno continuent d’attirer des noctambules du monde entier. Les touristes affluent toujours plus nombreux, curieux de loger par exemple dans l’auberge de jeunesse qu’abrite l’ambassade de Corée du Nord ou de découvrir des vestiges de l’ex-Allemagne de l’Est, comme le siège de l’ancien quotidien d’Etat Neues Deutschland à Friedrichshain. Mais des points de crispation se font sentir au sein de la population, notamment à cause de l’implacable flambée des loyers. A l’ère de la gentrification et d’Airbnb, la ville s’interroge sur son identité, son avenir. Est-elle condamnée à "se normaliser" ? AÀ ressembler de plus en plus à Londres ou à Paris ? A perdre la part d’inachevé qui la rendait si particulière ? Les habitants se mobilisent pour l’empêcher. Sommaire. La capitale du mouvement perpétuel. A Friedrichshain, l’immeuble de toutes les luttes. Les détours des tournages. J’irai dormir chez Kim Jong-un. L'arène de la nuit.