La |France en miettes
Bulletin : Marianne 1222 - août 2020
Numéros de page :
pp.8-15
Cette vieille habitude de mettre la poussière sous le tapis. Faut-il attendre que les églises brûlent, que les trains déraillent et que les ponts s'écroulent pour prendre la mesure de l'état des bâtiments de notre pays ? Comme le rappelle notre dossier, la France était classée en 2012 au cinquième rang mondial des infrastructures par le World Economie Forum (WEF). Elle est désormais neuvième. Manque d'entretien, manque de volonté politique et cures d'austérité, on alterne entre grignotages insidieux et coups de boutoir. Le gouvernement devra penser au chapitre grands travaux dans son plan de relance, mais sans négliger ce qui est déjà là et qui est, en principe, destiné à durer. Le vital, quand il s'agit de la sécurité des ponts, des voies ferrées et des autoroutes, et l'essentiel, quand il s'agit du patrimoine religieux, de ces pierres sacrées qui sont notre bien commun. L'Etat ne peut pas tout ? Certes, mais il doit se recentrer sur l'important, s'il ne veut pas qu'à la prochaine catastrophe les citoyens ne viennent lui présenter la facture
Sommaire. Ces églises à faire vivre. Nos moulins, nos moulins vont pas fort. Routes, voies ferrées et ponts à l'abandon. Des grands travaux pour redresser la France.