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Préférence nationale et contraintes juridiques de l'Union européenne

Numéros de page :
8 p. / p. 293-300
Depuis quelques années, le discours sur la préférence nationale s'est banalisé au sein des partis souverainistes et d'extrême droite européens. Pourtant, pour l'Union européenne (UE), l'interdiction de la discrimination entre nationaux et les ressortissants des autres états membres est un des soubassements de la construction d'un véritable marché intérieur. Ainsi, des contraintes juridiques mises en oeuvre par les institutions de l'UE tendent à limiter les risques d'instauration d'une politique de préférence nationale au sein des États membres. Mais, si ces contraintes juridiques apparaissent comme étant draconiennes en matière économique, il n'en demeure pas moins qu'elles sont plutôt contrastées sur le plan social. De plus, la nécessité de contrôler certaines activités qui participent directement à l'exercice de la puissance publique, le besoin de préservation de l'ordre public ou encore les impératifs budgétaires et financiers peuvent accroître la tentation des États à recourir, sous le contrôle notamment de la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE), à des politiques pouvant être assimilées à la préférence nationale