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Obstacles à la guérison de l'infection par le VIH

01 septembre 2020
Numéros de page :
4 p. / p. 578-581
Le traitement antirétroviral (ART) a prouvé son efficacité ces vingt-cinq dernières années en améliorant l’espérance de vie des personnes infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), et en empêchant la transmission du virus. Basé sur l’inhibition de la réplication du VIH, ce traitement permet de diminuer la charge virale plasmatique du virus, à des niveaux indétectables, de façon durable. Malheureusement, le traitement n’est pas curatif et un arrêt de celui-ci résulte inévitablement en un rapide rebond de la virémie. Les raisons de cet échec sont, d’une part, la présence de réservoirs latents du virus et, d’autre part, la persistance d’une réplication du virus à bas bruit, malgré le traitement. Cette réplication se produirait dans les sites sanctuaires où la concentration des antirétroviraux serait sous-optimale. Des études d’intensification du traitement antirétroviral, par ajout d’une drogue supplémentaire (généralement, un inhibiteur de l’intégrase), ont produit des résultats en faveur de la persistance d’une réplication continue du virus, malgré le traitement préalable, chez certains patients. Comprendre ce phénomène et développer des stratégies visant à l’éliminer constituent des éléments clés dans la quête d’une guérison des patients infectés par le VIH.