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Louis XIV, sa passion pour la Chine

Numéros de page :
30 p. / p. 22-51
Rarement, un choc entre deux puissances aura été aussi... pacifique et fécond. Par l'entreprise de missionnaires jésuites revenus de l'empire du Milieu - et de presque tout, en tout cas de périples ahurissants ! -, le royaume trouve non point un rival, mais un alter-ego. La curiosité aidant, chacun "ramène sa science". Mathématiques, astronomie... Les échanges se multiplient, s'étendent à l'architecture, à la peinture, inaugurant ce que l'on appellera la "diplomatie culturelle". Le monarque français, qui fait trembler les trônes européens, découvre dans l'empereur Kangxi un autre Roi-Soleil, tout aussi envoûtant. Miroir, miroir... Les XVIIe et XVIIIe siècles brillent donc de cet éclat venu d'Orient, et les "chinoiseries" s'arrachent chez les amateurs d'art, au point que les modistes et artisans français se mettent au diapason en teintant leurs productions d'exotisme... quand ils ne les copient tout simplement pas : le monde à l'envers !