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Emil Guilels & Dinu Lipatti, le chêne et le roseau

Numéros de page :
8 p. / p. 26-33
Au panthéon des pianistes, on peine à trouver personnalités et destins si différents. Ce qui rapproche Emil Guilels et Dinu Lipatti ? L'un comme l'autre auraient aujourd'hui cent ans. Le premier fut, au côté de Richter, un des principaux porte-drapeau du piano russe au temps de l'Union soviétique. Trois décennies après sa mort, en 1985, son art d'acier et de larmes mêlés continue de briller à travers l'immensité de son legs discographique. Lipatti, lui, ne nous laisse que quelques gravures, engrangées avant sa disparition en 1950. Mais elles suffisent à entretenir la légende d'un magicien qui savait transmuer en poésie la technique la plus transcendante. Portraits croisés d'un titan au coeur tendre et d'un météore trop tôt entré dans l'Eternité.