Contrôle social
Bulletin : Manière de voir 133 - février 2014
Numéros de page :
34 p. / p. 35-68
La mise en place du plan antiterroriste Vigipirate, en 1978, a imprimé dans les esprits l'équation "vigilance = sécurité". Mais , avec la diffusion massive de l'électronique, les technologies de surveillance ne sont plus l'apanage des seuls militaires. Téléphones portables, ordinateurs, cartes bancaires et autres "objets communicants" laissent des traces. Un employeur peut vérifier le comportement de ses salariés ; des émetteurs se nichent dans les jouets pour enfants, que leurs parents peuvent pister à chaque instant à leur insu. La mise en accusation des "assistés" ayant popularisé le thème de la "fraude sociale", les progrès de l'informatique ont davantage servi à contrôler les contribuables percevant des revenus identifiables (salaires, pensions de retraite, allocations de chômage et indemnités journalières de maladie) que ceux exilés dans les paradis fiscaux. En revanche, dans les banlieues, dans les centres commerciaux, à l'école, sur les lieux de travail, les caméras de surveillance envahissent notre quotidien.
Note Générale : Dossier de 7 articles.