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Teona Strugar Mitevska, "Dieu existe son nom est Petrunya"

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Numéros de page :
pp.38-43
Un peu comme "Les Etendues imaginaires" de Yeo Siew-hua que nous avions défendu il y a deux mois, "Dieu existe, son nom est Petrunya" appartient à la catégorie des films qui dévoilent la réalité d'un pays tout en portant sur elle un regard fécond et singulier. Ici, ce sont le machisme de la société macédonienne, l'enlisement du pays dans des traditions sclérosées ainsi que le rapport entre l'Etat et l'Eglise qui fournissent la toile de fond de l'intrigue. Mais loin de se contenter d'une anthropologie et d'une sociologie lourdes qui prendraient le film et ses spectateurs en otages, Teona Strugar Mitevska propose un récit complexe qui joue sur plusieurs niveaux d'analyse pour nous offrir une riche méditation sur le bonheur et la chance. Et invente, mine de rien, l'un des plus beaux personnages de femme vus depuis longtemps au cinéma : nombreux sont les critiques masculins à avoir succombé à son charme intempestif, sage et... absolument ravageur. Sommaire. Le revers des croisés, critique du film. Redéfinir les traditions. Entretien avec Teona Strugar Mitevska.